GRAND BASSAM Capitale de la culture ouest africaine
Longtemps déconsidérée par les opérateurs culturels, la ville de Grand Bassam connaîtra un boom économico-culturel grâce au cercle Jean Baptiste Mockey (JBM) qui a vu le jour le 14 avril dernier. Ce cercle, qui n’est rien d’autre qu’un groupement d’entreprises évoluant dans le secteur culturel, a pour ambition de faire de la première capitale de la Côte d’Ivoire, la nouvelle capitale de la culture. Le 14 avril 2007, jour anniversaire de l’ex-ministre ivoirien Jean Baptiste Mockey, a été une journée mémorable ou les bassamois.
Tous les opérateurs du tourisme, de l’hôtellerie, des arts plastiques, de l’architecture de la ville se sont retrouvés pour signer le contrat constitutif de leur association. Et, c’est la Résidence de Mockey à l’entrée de la ville, qui abritera le siège de ce groupement d’intérêt économique et culturel.
Abandonnée il y a de cela 35 ans après le décès de son propriétaire, alors ministre sous feu le président Houphouet Boigny, la Résidence recevra en son sein plusieurs entités dont la première galerie d’art moderne (Appoloni’Art), un terrain connexe de 4 hectares pouvant servir de lieu de manifestation à caractère populaire comme des salons, des foires, des concerts. On y attend également un centre de mise en forme, une piscine etc. En clair, le Cercle JBM, a pour vocation de mettre en valeur les atouts économiques des identités culturelles de la ville en s’appuyant sur la prise de mesures politiques, financières, matérielles, juridiques, techniques et morales visant à favoriser un développement endogène de la ville et partant de la Côte d’Ivoire. Cette réflexion se base sur la maîtrise de la production locale, de la distribution, avec l’appui des structures publiques décentralisées et privées. Pour démontrer donc son engouement pour ce projet d’envergure, le Cercle JBM a initié un déjeuner-débat le 28 avril 2007 avec pour thème « le diagnostic de l’industrie culturelle à Grand-Bassam ».
Au total, pour faire de Grand-Bassam la capitale culturelle de la Côte d’Ivoire, le Cercle JBM s’avère être un projet majeur. Car en dehors des collectivités décentralisées qui s’occupent du développement local, l’aménagement des lieux et des espaces de création et de représentation, la promotion des arts, la fabrication et la diffusion des produits culturels locaux doit être l’affaire aussi du secteur privé. Et ce n’et pas, apparemment, ce qui manque à Grand Bassam.