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Fête nationale Les Camerounais de Stockholm ont fêté à Norsborg

Brigitte Gacha | | Evènements

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Le Cameroun, ce pays qui est connu pour son footboll au point de l’y assimiler, où se trouve-t-il ?  D’où vient ce nom ?
Avant que ne débute la fête, qui a lieu à 18 heures dans la salle de musique de Norsborg fêté, dans les environs de Stockholm , satisfaisons à la curiosité légitime des poseurs de questions.

Les passionnés d’éthymoligie sauront qu’il tire son nom de Rio dos Camaroes, ou Rivière de Crevettes. C’est le navigateur portugais Fernand Do Po qui employa ce nom pour qualifier la baie de Bonny  ou il avait fait escale .  Avant Fernando Do Po,  cette région était appelée le kanem. Situé en Afrique centrale, le Cameroun  fait frontière au nord-est avec le Tchad  ; à l’ouest avec le Nigéria; à l’est, avec la République Centrafricaine ; au sud-est avec la République du Congo  ; au sud avec la Guinée Équatoriale et le Gabon  ; au sud-ouest, il borde l’Océan Atlantique. Son drapeau a trois couleurs : vert, rouge, jaune avec une étoile sur le rouge. La triade « Paix.Travail.Patrie » constitue sa devise.
Il  a la forme d’une mère enceinte de sa progéniture, aux  assises bien ancrées dans l’océan, aux pieds bien plantés dans la terre, et portant sur la tête d’infinies ressources. Son regard est dirigé vers le  levant du soleil, ses seins  puisent leurs laits en permanence en source.  D’aucuns disent lapidairement qu’il a la forme d’un triangle .

D’où vient-il que l’on l’appelle l’ Afrique en miniature ?
On y retrouve tous les paysages du continent, tous les types de végétations : plaine,  forêt primaire  et forêt luxuriante , savane, les collines calmes et verdoyantes, plateaux, les plages de sables qui passent Online Casino du blanc immaculé de Kribi aux sables cendrés voire noirs des plages volcaniques de Limbé dominés par le  Mont-Cameroun appelé aussi le « char des Dieux ».  Il culmine à  4070mètres et, selon les periodes, est recouvert de neige.
Par sa situation géographique, le Cameroun a toujours été une terre de passage, point de jonction de plusieurs foyers culturels : le Soudan oriental des émigrants du Haut-Nil ; le Soudan occidental des grands empires ; le sud-ouest des sociétés très structurées profondément imprégnées de réligion et de magie ;  le Sud/ sud-est  des pygmées. Il se caractérise aussi par la diversité de sa faune , de sa flore et de son art culinaire. Il est également doté d’une rRichesse minière, hydraulique, et pétrolière.

Ce composé de cultures riches et vivaces se fraye son chemin dans le monde moderne tout en ayant les pieds bien ancrés dans ses traditions. En d’autres termes, c’est une république, mais qui a conservé les royaumes traditionnels dont certains sont  vieux de plus de 1000  ans; que leurs monarques  s’appellent Fe en pays bamiléké ou Lamido au nord, ou Sultan dans le pays Bamoun, ou Fo au sud-ouest ;  parmi ceux-ci, citons la dynastie du roi Zofoa, celle des rois -sculpteurs  ;  d’aucuns patriarcaux, d’autres matriarcaux ;  plusieurs réligions s’ y côtoient. Il est  bilingue (francais anglais) comme  le Canada..   D’ailleurs, ce n’est plus le Premier janvier, jour de son Indépendance en 1960, mais le 20 mai, jour de la réunification du Cameroun oriental francais et du Cameroun occidental anglais, qui est désormais la date officielle de la fête nationale du Cameroun, et ce, depuis 1972.
L’autochtone qui voyage emporte toujours un peu de son pays dans ses bagages.
Stockholm n’est pas la destination mythique du Camerounais. Ainsi, aux dires de l’un des premiers immigrés autochtones, on ne comptait que 5 camerounais à Stockholm en 1998.  En 2005, au vu du nombre grandissant, le besoin de se regrouper  est devenu nécessaire. Ainsi est né l’ACAMS (l’Association des Camerounais de Stockholm) .  Le Cameroun n’a pas de représentation diplomatique en Suède.  l’Acams, depuis quatre ans  célébre  la Fête nationale de leur pays.

ENFIN, la soirée commence. Je vous ferai grâce de l’heure à laquelle elle a commencé ; il faut bien croire que l’Afrique a son temps qui n’est pas celui de la montre. Elle seule a le secret de son éveil… de son réveil aussi.
La parole est donnée à trois interlocuteurs :
– la présidente nouvellement élue de l’Acams.  Sur un bureau qui compte cinq membres, les femmes sont fortement représentés dans les instances dirigeantes de l’association. Ainsi,  la présidente Anne-Marie Epanty-Béchu,  la vice-présidente Maureen Mbong, et la Sécrétaire Générlae  Valérie Ngaba.

Remerciant  chaleureusement les  : « Honorables invités, frères africains, chers frères et soeurs, chers amis de par le monde…. » , la présidente dit : « L’ACAMS est une tribune où les camerounais peuvent venir  partager les riches valeurs culturelles d’une fière nation. Nous sommes en Suède, continuons de faire montre de notre bonne réputation à ce royaume, par notre part de contribution à son developpement socio-économique . Longue vie au Cameroun…».
Ce discours applaudi est suivi d’une prière  dite par l’une des membres avant que ne s’élève l’hymne national du Cameroun entonné par la salle entière. Au milieu des applaudissements, mon voisin me fait une confidence spontanée :
– Vous savez, la mémoire a ses secrets que l’homme ignore. Elle peut être d’une fidélité étonnante. Toutes les paroles me sont revenues alors que cela fait au moins trente ans que je n’ai pas chanté « Au Cameroun berceau de nos ancêtres ». C’est incroyable, hein.
Avant que je ne trouve le mot de réplique, la voix du haut-parleur annonce les deux interlocuteurs reslants,  invités d’honneur  :
Aku Angela Tarras-Wahlberg, une jeune dame d’origine ghanéene, qui cumule les titres : représentante en Suède des femmes   du parti national démocratique du congrès du Ghana ;  Vice présidente de «  Swedish Liberian Corporative Organisation ;  Ambassadrice de la Paix .Celle-ci présente ses félicitations à la nouvelle présidente, loue l’esprit du panafricanisme qui  anime les différentes communautés africaines, et finit par inviter la salle à se joindre à elle pour  chanter « We shall overcome », cette chanson d’espoir qui fait revivre l’esprit de Martin Luther King.
Le second invité d’honneur est Richala,  Gambien et Béninois, président de Afris dont l’objectif est la  promotion de  la culture africaine.
Ensuite place aux agapes et aux spectacles. Le buffet est à  l’image de la richesse et de la diversité culinaire du Cameroun. Du kontcha, une mélange de haricots et de mais ; du koki,  une sorte de gâteau de haricots à l’huile de palme ;  de la sauce de tarot, du pépé soup ;  du riz, du poulet grillé, des beignets…

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Le groupe de danse bamiléké « Benskin »  nous présente un spectacle de  danse traditionnelle de la région des plateaux, chantée en Bangangté. Ensuite, tout aussi raffinés, ont suivi led danseuses du Njang, des femmes du nord-ouest ; une autre danse, le « Juju », une sorte de danse de masques présentés par trois danseurs exceptionnels et impressionnants dans  leurs costumes traditionnels.
Après ce spectacle haut en couleurs, la fête s’est terminée par une soirée dansante qui a mis en évidence la diversite musicale de Cameroun : le makossa, coupé-décalé, bikousi, bottledans, slow , r RnB, dombolo, katchanga, salsa, benskin, danse des manyu. Hip pop.
« Si l’attente pour toi ne cause trop de peine… À  toi sera la terre et son bien délectable ».
L’extraordinaire avec l’Afrique c’est que le  merveilleux est toujours au bout de la patience. En effet  L’Afrique c’est l’école de la patience, cette attente synonyme d’espérance qui nous dit aussi qu’on ne peut toujours enfermer le Temps dans une montre.