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Festival Abi-Reggae 2015: quand Musique et Science s’unissent au service du panafricanisme

Sossiehi Roche | | Evènements
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La marraine d’Abi-reggae 2015 Pascaline Bongo Odimba lors de la cérémonie de lancement | Crédit Photo : Abidjan.net

Du 9 au 12 avril dernier s’est tenue, au Palais de la Culture de Treichville, la première édition du Festival international Abi-Reggae sous le parrainage de madame Pacaline Bongo Odimba. Celle dernière s’est dite «admirative face à l’originalité du festival du concept de ce festival» car, la première édition du Festival international de reggae d’Abidjan permet de rassembler «pour des moments de partage et de convivialité fraternelle en vue d’offrir non seulement du plaisir musical mais, aussi la réflexion sur le sens de l’existence du peuple noir. L’enjeu ’est de rappeler à nos mémoires que le reggae a redonné confiance et espoir au peuple. Le reggae est une musique de libération et est un univers musical plein de générosité. C’est cette générosité que nous devons partager». En plus des stars de la musique reggae comme Ki-Many Mayler (fils de Bob Marley), Morgan Heritage, les I-Threes etc venues pour jouer à des concerts, étaient aussi présents des intellectuels de renom comme Julius Marcus Garvey (fils de Marcus Garvey), les Professeurs Elikia M’Bokolo de la RD Congo, Ibrahima Thioub, Babacar Diop du Sénégal, Lazare Ki-Zerbo et Savadogo Mahamadé du Burkina Faso, pour la Côte d’Ivoire étaient présent les professeurs Yacouba Konaté, Kouamé Allou René, Aghi Bahi, Francis Akindès, le journaliste Alain Foka de RFI, qui eux, participaient au colloque pour débattre sur le thème « Reggae et Panafricanisme ». Signalons que la délégation jamaïcaine était forte de 64 personnes. Durant 4 jours ces universitaires ont planché sur des sujets comme les « expériences panafricaines : résistances et reconnaissance », « l’univers musical du reggae » et les « métamorphoses du reggae en Côte d’Ivoire ». « Les difficultés n’ont pas manqué. Mais le rêve était plus fort», s’est réjoui Anzoumana Ouattara, le coordinateur du colloque, par ailleurs Doyen de l’Ufr des Lettres et Sciences humaines de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké. Le thème « panafricanisme de conquête » (lancé par Alain Foka) a fait polémique en raison des différentes interprétations qu’il a suscitées. L’intervention du Professeur Ibrahima Thioub, historien, recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a été longuement ovationnée. Ce dernier affirmé que «Sans faire de concurrence de victimes, douze français sont morts, le monde entier s’est mobilisé. Cent quarante huit étudiants kényans, deux cent jeunes filles nigérianes sont mortes, on n’a pas mis les drapeaux de l’Afrique en berne. Construire le panafricanisme, c’est aujourd’hui demander à l’Union Africaine d’observer, ne serait-ce qu’une minute de silence pour l’ensemble du contient africain pour marquer au même moment notre désapprobation de la barbarie qui est survenue  non pas sur des Kényans mais, sur des Africains. C’est vers ce nouveau panafricanisme qu’il nous faut avancer». Pour le ministre d’Etat Moussa Dosso, président d’honneur et initiateur du festival Abi-reggae, «Le concept de ce festival est de pouvoir mettre en place, en présence de tous et avec la collaboration des éminents professeurs, chercheurs, musicologues, artistes ce lieu où la musique et la connaissance vont définitivement faire le chemin à partir de la déclaration d’Abidjan.» Précisons que la prochaine édition du festival Abi-Reggae est prévue pour 2017.

 

SOSSIEHI Roche

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