Fara 3 : Un atelier pour former les artistes à la culture de la paix
« La culture de la citoyenneté et de la paix », tel était le thème de cet atelier de formation qui a rassemblé 20 artistes visuels et invisuels à Assouindé venant de 9 pays d’Afrique et d’Europe appartenant à plusieurs disciplines comme : la peinture, la sculpture, l’assemblage… Organisée par l’un des partenaires du Fara, la Fondation Félix Houphouët Boigny, la formation a été animée par Dr Diénéba Doumbia, Docteur en culture de la paix par ailleurs Directrice du département de la Recherche de la paix de la fondation Félix Houphouët Boigny le 1er novembre dernier à Assouindé.
« Résilience et engagement citoyen pour la paix » tel est le thème de la 3e édition du Festival des Arts de la Rue d’Assinie (FARA). Débutée le 1er novembre dernier, cette 3e édition fermera ses portes le 20 novembre 2022.
Pour mieux inculquer les valeurs de paix aux différents artistes participants au FARA 3, la fondation Félix Houphouët Boigny a initié un atelier de formation autour du thème « La culture de la citoyenneté et de la paix ». Pendant quelques heures, Dr Diénéba Doumbia a fait un brillant exposé sur le thème de cet atelier de formation. Pour elle, « les artistes ont un rôle à jouer dans la recherche de la paix » à travers leurs œuvres.
« Nos artistes ne peuvent pas se mettre en dehors de la société et faire que du beau pour donner sens à leur art. Il faut qu’ils se disent qu’ils peuvent toucher un grand public, ils peuvent sensibiliser, changer les comportements. De plus en plus, l’art au service de la paix est une thématique qui tire l’attention de tous. » a affirmé Dr Diénéba et d’ajouter « la culture de la paix peut être enseignée à tout type de public sans exception. Si nous traduisons les valeurs de la paix dans nos comportements, on ira vers un monde plus uni, un monde meilleur ».
Issa Koné alias Sap Hero, initiateur du FARA avec son épouse Joelle Sylvestre de la Suisse a justifié le choix du thème de cette 3e édition. « Justement, la culture de la paix et de la citoyenneté est une thématique que nous développons au cours de ce FARA 3. Tenant compte de notre histoire, d’où on vient ? quelle crise avons-nous vécue ? Et qu’est-ce que nous sommes en train de construire ? Disons que chacun doit apporter sa pierre à l’édifice. Et en tant qu’artiste c’est de se mettre à contribution. C’est l’objectif d’ailleurs de notre fondation FMA (Fondation la Maison de l’Artiste), mettre l’art et les artistes au service du social et du développement. C’est maintenant qu’il faut parler de paix, c’est maintenant qu’il faut parler de résilience, de pardon, de tolérance afin qu’on puisse construire un avenir meilleur… » a-t-il expliqué.
« Un artiste digne de ce nom est sans parti pris, l’artiste n’a pas une coloration politique. C’est en pareille situation qu’il peut jouer un rôle parce que tout le monde l’écoute. J’ai estimé qu’il est bon que nous les artistes, prenons notre bâton de pèlerin et que nous nous engageons sur le sentier de la recherche de la paix », a-t-il ajouté.
Pour Michel Charmasson surnommé le Karamoko, artiste conceptuel et essayiste français, « si l’artiste a cette réflexion qui précède la création, s’il est une personne engagée, il va se servir de son art pour témoigner du regard qu’il porte sur la société. Il va donc créer un dialogue avec le public au travers de ses œuvres sur des sujets qui intéressent le public. Je pense que l’artiste peut largement contribuer au processus de paix. »
Quant à Silvia Ferrari, artiste plasticienne et danseuse de nationalité italienne et burkinabè : « la thématique de l’éducation aux valeurs de la paix va de pair avec l’attention de mes œuvres dans la mesure où moi j’aime bien faire émerger et travailler sur des thématiques sensibles. Et je suis très heureuse de pouvoir apporter quelque chose au Fara 3 ».
A l’issu de cette formation, un diplôme de participation a été donné à chaque participant à cet atelier de formation.
Rappelons que le FARA 3 organisée par c’est du 1er au 20 novembre 2022. Une belle occasion pour les 20 artistes visuels et invisuels venus de 9 pays d’Afrique et d’Europe de sensibiliser à la paix et à la cohésion sociale à travers leurs œuvres.
Innocent KONAN
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