Deuxième édition de la Nuit Blanche : Metz transfigurée, le temps d’une nuit.
Avenues, boulevards, places, églises, façades d’immeubles, institutions culturelles et politiques de la ville ont accueillies près de quatre-vingt évènements plastiques, chorégraphiques et musicaux, à l’occasion de la deuxième édition de la Nuit Blanche de Metz. Les noctambules ,les insomniaques et autres badauds sont sortis nombreux pour se joindre à la manifestation, pour voir et entendre.
La première fois en 2008, lorsqu’ils en ont parlé, je me suis dit, « ils sont complètement allumés ces blancs. Faire une nuit blanche, rien que pour voir du spectacle, au début du mois d’octobre ! Non vraiment merci, je n’ai pas envie de me cailler les miches. Je suis donc resté chez moi au chaud, pour éviter d’avoir des cernes au yeux le lendemain et un mauvais rhume » Eh bien cette année encore, ils ont remis ça ! Et je me suis rendu sur place pour voir. En fait, « ils ne sont pas si fous que ça ! bien au contraire ! »
A cette deuxième édition de la Nuit Blanche qui s’est tenue à Metz le 02 octobre dernier, les noctambules et autres insomniaques ont vu une ville complètement transformée, une ville animée sur deux kilomètres avec au moins quatre-vingt évènements musicaux, plastiques, et chorégraphiques.
Les badauds, et les curieux ont pu ainsi voir des colonnes(huit au total) dressées au milieu de la ville d’où jaillissaient de la lumière. Des spectacles sonores et lumineux comme celui se référant à l’ancienne gare de train où à chaque passage de trains, le site est traversé par un bruit évoquant une machinerie organique. En déambulant dans les rues de la ville, nous avons même vu sur la façade d’un immeuble une projection vidéo avec un gros poisson rouge qui apparait et disparait de façon énigmatique.
Autre chose qui attire notre attention durant cette folle nuit d’art et de spectacle en plus d’un méga concert ou avant de commencer le maire de la ville accorde une interview à une chaine de télévision, c’est cette rue Mozart, ( siège de la direction générale de la culture ), baptisée rue Berlioz et transformée en boîte à musique, le temps d’une nuit . De fait, la rue, dépourvue d’éclairage avec ses habitants plongés dans l’obscurité, n’avait pour seule éclairage que le numéro 6. Une rue éphémère.
Et puis en poursuivant notre balade nocturne, nous entrons dans une église (Sainte-Thérèse)où il y a cette installation Dr Jekill et Mr Mouse. Un dispositif lumineux qui selon qu’on est à l’intérieur , on est dissimulé par la lumière, la nuit. Le jour, c’est un espace neutre. Non loin, dans l’hôpital public de la ville, une projection vidéo au titre évocateur « soigner les soignants » . Juste à côté, dans une rue, une exposition : 100 sexes d’artistes, invite à voir des caricatures d’organes sexuels inspirées par le travail d’artistes célèbres.
Puis, nous remontons vers le centre ville. A l’hôtel de ville dans le grand salon, une projection vidéo, examine la ligne de démarcation entre la Russie et la Finlande du temps de la guerre froide ceci sur fonds d’histoires individuelles.
Voici en gros une infime partie de ce qui a été donné à voir et à entendre aux messins dans la nuit du 02 octobre de 18h à 02 heures du matin. Une chose est sûre nous ne sommes pas rentrés avec un rhume chez nous. Vivement l’année prochaine.