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Firmin Koto | | Edito
Firmin-Koto

© InterMediaire Consulting

En Côte d’Ivoire, six journalistes ivoiriens dont trois patrons de presse ont été interpellés, dimanche, à Abidjan dans la capitale ivoirienne par la gendarmerie nationale pour avoir écrit qu’un accord de paiement de primes avait été trouvé entre le gouvernement et les éléments des Forces spéciales (une élite de l’armée ivoirienne) qui se sont mutinés le mardi et mercredi auparavant à Adiaké (sud-Est ivoirien).

Incarcérés donc pour « mutinerie » de « divulgations de fausses informations » avec un stylo et non avec des armes, des journalistes à ce siècle devront entre autre se présenter à un juge et être entendus et répondre de leurs actes qui ont consisté à informer la population sur le dénouement heureux de cette énième guérilla urbaine à répétition, bercée à coup du milliard du contribuable ivoirien sans que depuis lors aucune arrestation, aucun procès, ni aucune communication réelle sur la fleo-mutinerie, n’ait été faite par le gouvernement.

L’atteinte à la sûreté de l’Etat comme on veut le faire croire à l’opinion qui n’attend que d’être informé sur les origines des multiples mutineries qui secoue la Côte d’Ivoire ne vient pas de la plume des journalistes. Les autorités ivoiriennes devraient donc réprimander les vrais agissements qui tombent sur le coup de la loi, par exemple : l’insoumission des militaires et rébellion, atteintes à l’autorité de l’Etat et racket de L’Etat plutôt que d’emprisonner des journalistes pour une prétendue publication d’informations fausses se rapportant au secret de la défense et de la sûreté de l’Etat.

Vamara Coulibaly, Yacouba Gbané, Franck Bamba Mamadou, respectivement directeurs des quotidiens ivoiriens l’Inter et Soir Info (indépendants), du Temps (opposition) et de Notre Voie (opposition) ainsi que Hamadou Ziao, rédacteur en chef de ‘’L’Inter’’, Ferdinand Bailly, journaliste à ‘’Le Temps’’ et Jean Bédel Gnago, correspondant de ‘’Soir Info’’ à Aboisso, qui n’exercent que leur métier de journaliste devront pour ce faire être libérés sans condition aucune. Ce qui serait aussi d’ailleur très intéressant pour le pouvoir d’Abidjan « seul maître à bord » puisqu’il n’y a « rien en face », de se faire l’économie de cette autre déception du peuple afin de consacrer du temps à la résolution des vrais problèmes des ivoiriens. #Liberer

 

Firmin Koto