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Interview Max Gradel: « J’adore le zouglou, mais j’écoute beaucoup le coupé-décalé »

Firmin Koto | | Diaspora
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Crédit: Ariane Guideline

L’international Ivoirien Max-Gradel, de passage à Abidjan lors du match amical que la Côte d’Ivoire a remporté contre l’Angola (2-0) a accordé une interview à 100pour100culture.com. Ouvert et très décontracté, il nous livre ses ambitions.

 

Quels  sentiments t’animent, après votre sacre à la CAN 2015?

Je pense que c’est un sentiment de joie d’abord et d’émotion ensuite. Nous avons réalisé, quelque chose de grand grâce aux sacrifices que nous avons faits.
 
 Penses-tu que cette coupe pourra apporter quelque chose au processus de réconciliation en cours en Côte d’Ivoire ?
 Je pense que cette coupe a déjà apporté ce qu’elle devrait apporter, notamment la joie dans tout le pays. Il y a longtemps qu’on n’avait pas vu les Ivoiriens heureux. Nous avons aussi vu cela à l’extérieur du pays, je pense que la paix reviendra au pays forcément.

 Quels sont tes chalenges personnels après cette coupe ?

Tu sais, lorsqu’on goûte à quelque chose de bon, forcément, on en redemande. Nous avons encore faim de cette coupe parce que nous savons ce qu’elle nous a apporté personnellement et collectivement.

 Qu’en est-il de la génération Drogba qui n’a pas contribué à cette victoire ?

Cette coupe appartient bien évidemment à tous ces footballeurs qui ont une fois porté la tunique des éléphants ne serait-ce que quelques secondes, ou qui ont été appelé et n’ont pas pu fouler le terrain. Cette coupe leur appartient à tous ! C’est d’ailleurs ceux-là même qui nous ont montré le chemin, et c’est grâce à eux que nous avons remporté cette coupe. C’est un travail collectif, un travail de l’équipe.

 Comment tu as senti cela, puisqu’ils n’étaient pas présents lorsque vous avez présenté ce trophée au président de la République ?

Forcément, nous avons eu une pensée pour eux. Je veux parler de Didier Drogba qui venait juste d’arrêter. Ce serait vraiment prétentieux de notre part de ne pas avoir une pensée pour eux, car ils ont tellement fait pour l’avancement du football Ivoirien. Nous aurions tellement aimé qu’ils soient là. Mais vous savez, le plan de Dieu n’est pas celui des humains…

 Nous te savons très introduit dans le domaine du show business, es-tu dans ce milieu en tant que simple mécène ?

Rires. C’est mon pays, j’ai grandi ici, donc je suis très attaché à ma nation. Je ne ferme pas la porte à tous ceux qui me sollicitent, ou qui viennent me voir. C’est toujours avec plaisir que je viens en aide aux gens. Que tu sois maçon ou travailleurs, je ne fais pas de distinction. Venant des artistes, je pense simplement que c’est pour eux, une manière de me dire merci en me chantant. Sinon, je ne suis pas producteur d’artiste, à chacun son boulot à chacun son business.

 Mais, il y a des joueurs qui sont producteurs aussi…?

A ma connaissance, je n’en connais pas vraiment. Tout cela pour dire que moi j’aide ceux que je peux ! Si j’aide un maçon, c’est clair qu’il ne construira pas une maison et mettre mon nom là-dessus.

 Quel conseil donnerais-tu à toute cette jeunesse qui s’identifie en toi ?

J’essaie de donner de bons exemples à travers ce que je fais et je dis. J’aime bien cette jeunesse-là, parce qu’elle incarne le futur de cette nation. Surtout, il leur faut beaucoup de sagesses et surtout d’humilité. Sans sagesse et humilité, on ne peut rien réaliser, voilà le message que je puisse leur donner.

 Tu as grandi dans quel quartier, ici en Côte d’ivoire ?

J’ai grandi dans plusieurs quartiers, notamment à Abobo avocatier, après, je suis parti à Yopougon. Sinon, normalement je suis né à Marcory.

 Quel est le contact que tu as gardé avec tes amis d’enfance ?

A chaque fois que je viens, je suis avec mes amis d’enfance. Nous avons gardé de très bons contacts. C’est vrai que je ne peux pas voir tout le monde, car, lorsque nous venons, soit nous sommes en vacances, soit nous venons pour jouer. J’essaie de voir tout le monde, mais c’est clair qu’il y aura toujours des frustrés. Il y en a qui sont contents, d’autres pas, mais on essaie de faire avec parce qu’on ne peut pas satisfaire tout le monde.

 Peux-tu me parler un peu de ta vie dans ton club ?

Ma vie en club se passe bien, Dieu merci. Ça va, tout se passe bien par la grâce de Dieu
 
Comptes-tu changer de club ?
Personnellement, en tant que compétiteur, j’aspire à aller toujours plus loin. Maintenant, s’il y a des clubs plus huppés et qui ont plus d’ambitions que là où je suis, pourquoi pas ?

Dans quel club aimerais-tu évoluer ?

Mon rêve est de jouer avec les plus grands du football. Il y a Manchester United, le Milan AC, il y a aussi Barcelone, il y a aussi le Real. Ce sont de grands clubs, mais j’avoue que ce sont des rêves de gamins que nous avons, maintenant aujourd’hui, nous nous battons pour réaliser ce rêve.

 Quel est ton message à l’endroit des hommes politiques ?

Je pense que la politique, il faut la laisser aux politiciens, et puis voilà, ils ont l’habitude de gérer ce genre de chose. Moi, je n’y connais rien.

 Tu es quand même un ambassadeur du pays ?

Je n’ai que des souhaits, maintenant je ne suis pas bien placé pour donner des conseils parce que je n’y connais rien. Quel que soit ce qui se dit, je veux la paix pour mon pays. S’il n y a pas la paix dans mon pays, c’est clair que je ne serai pas heureux.

 Parle-nous de ta famille ?

Il y a quelques années que j’ai perdu ma mère, mon père, il est là, il se porte super bien. J’ai mes sœurs qui sont en France avec moi, mes petits frère et sœurs. Il y en a d’autres qui sont ici en Côte d’Ivoire. J’ai deux enfants, un fils et une fille. Je suis un homme comblé.

 Quel est ton plat préféré ?

J’aime le riz avec la sauce graine, avec le « foutou » aussi, avec surtout des escargots dedans ( rires ).

 Quelle est ta couleur préférée ?

Tout me va, je n’aime pas l’extravagance, sans être vraiment prétentieux.

 Quel est ton animal préféré ?

C’est l’aigle, parce que dans les airs, là où il va, ce ne sont pas tous les oiseaux qui y vont.

 Quel est le couturier qui t’habille ?

Je n’ai vraiment pas de couturier spécifique, j’achète assez souvent en ligne.  Je porte un peu de tout, lorsque je vois des « design » qui me plaisent, j’essaie de voir de plus près, et puis voilà. Je n’aime pas être comme tout le monde, j’aime être à part !
 
Quel genre de musique écoutes-tu ?

J’adore le « zouglou », mais j’écoute beaucoup du coupé-décale. Pour tout dire, j’écoute la musique Ivoirienne !

 Quand tu n’es pas sur les terrains, qu’est-ce que tu fais ?

J’écoute la musique, je reste avec mes enfants. Je ne bois pas, je ne fume pas, je vais rarement en boite.

 

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crédit: Ariane Guideline

 Firmin Koto