Téléfilm: Il était une fois Carlos
En multi-diffusion sur les signaux Afrique de TV5MONDE depuis le mois de mai, , le film «Carlos», en trois volets, d’Olivier Assayas, auréolé du Golden Globe 2011 de la meilleure mini série, est plein d’enseignements sur l’un des réseaux terroristes qui fit l’actualité plus de vingt ans durant. Mais il est tout aussi digne d’intérêt, car Carlos en personne, ne l’a pas du tout apprécié.
Carlos pas content du film
En effet, alors que le film était présenté à Cannes, en mai, le terroriste vénézuélien s’était insurgé, depuis sa prison, contre le «travestissement de la vérité historique» dans l’œuvre d’Assayas. Le portrait de l’un des terroristes les plus célèbres au monde, dans lequel celui qui fut condamné à perpétuité, en 1997, à Paris, pour le meurtre de deux policiers du contre-espionnage français et d’un indicateur, en 1975, ne se reconnaît pas.
Problématique de la démarcation fiction/réalité
Une polémique qui pose la problématique de la démarcation entre la fiction, l’histoire et l’actualité. A méditer par téléspectateurs et professionnels des médias et de l’audiovisuel. Retour au film. Aux côtés d’Olivier Assayas, la fiche technique affiche au scénario:Dan Franck, avec un casting réaliste, tant les acteurs campent avec brio et ressemblance physique leurs personnages incarnés: Édgar Ramírez (Carlos), Alexander Scheer (Weinrich), Nora Von Waldstätten (Magdalena Kopp), Ahmad Kaabour (Haddad), Fadi Abi Samra (André). Ce film du réalisateur a été tourné en 2010.
Le synopsis
La trame de l’épisode 1 dans un format de 98 minutes: au début des années 1970, Ilich Ramírez Sánchez, dit Carlos, militant d’origine vénézuélienne, s’installe à Paris et coordonne plusieurs opérations terroristes au nom du Front populaire de libération de la Palestine (Fplp). Très vite, les services secrets français s’intéressent au terroriste, dont les attaques font de nombreuses victimes…
Épisode 2: 1975, Carlos attaque un bâtiment de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et prend en otages les ministres du pétrole et leurs délégations. Leur libération contre une forte rançon provoquera la rupture avec le Fplp qui estime que Carlos a failli à sa mission. Désormais, le terroriste est à la solde du plus offrant… Durée: 106 minutes.
Dans l’acte 3 d’une durée de 115 minutes, désormais installé à Budapest (Hongrie), Carlos devient l’un des parrains du terrorisme européen. Mais après la chute du mur de Berlin, il perd la plupart de ses commanditaires. Traqué par de nombreux pays, il trouve refuge au Soudan où il sera finalement capturé et ramené à Paris pour y être jugé.
En tout cas, cette série aux allures de documentaire ou de reportage est très fouillée. Nous plongeant, aussi bien dans l’antre des terroristes que dans les méandres françaises et internationales de la police.