Ouverture du 21ème FESPACO Plus de 25 000 personnes debout pour le 7ème art

La 21ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) s’est déroulée samedi, au stade du 4 août, le plus grand de la capitale burkinabé.
Il est un peu plus de 17 heures 45 minutes ce samedi 28 août au stade du 4 août de Ouagadougou, lorsque SEM Tertus Zongo, premier ministre, représentant SEM. Blaise Compaoré, président de la République du Faso donne le clap de la 21ème édition du festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Dans les tribunes, la cérémonie d’ouverture a pris des airs de fête populaire quand a démarré la parade des marionnettes géantes et de musiciens jouant du grand balafon. Les discours des intervenants n’ont pas variés d’un seul iota. Tous ont convenu que «Le 40e anniversaire du Fespaco sera l’occasion pour les fils du continent vivant sur la terre de leurs ancêtres, ceux de la diaspora et les amateurs du cinéma africain venus des quatre coins du monde de voir et de faire voir au mieux leurs productions». «Chaque Africain, chaque Européen, chaque Américain …et tout amoureux du 7ème art africain essaie à chaque édition du FESPACO à être présent, c’est un rendez-vous inoubliable», a confié à son tour, Michel Ouédraogo, délégué dudit festival. A l’en croire, la seule fierté et le grand bilan que le peuple burkinabé en particulier, et africain en général peut tirer du FESPACO : «c’est d’avoir inscrit cette manifestation dans l’agenda culturel mondial». L’astrophysicien malien Cheick Modibo Diarra, parrain et invité d’honneur du 40ème anniversaire du FESPACO a, au cours de son intervention rendu un hommage à Sembène Ousmane (1923-2007). «Sembène Ousmane était un insoumis, il était également contre la falsification de l’histoire», conclura en définitive celui qui navigua dans l’espace avec la NASA. Les festivaliers venus des quatre coins du monde, caméras en mains ont tenu à immortaliser chaque instant de cette grandiose cérémonie savamment montée par une équipe composée de spécialistes. Animé par les musiciens burkinabé Sissao, Alif Naba, le groupe Yelen ou encore l’artiste ghanéen Kodjo Antwi, le spectacle qui nous a été donné de voir a été riche en couleurs. Un spectacle chorégraphié par l’artiste franco-burkinabé Irène Tassembédo et un gigantesque feu d’artifice ont clôturé la cérémonie.

Coulisses du FESPACO
Les comédiens ivoiriens sont présents
Dans le cadre de la promotion de leur films sélectionnés dans les catégories Sitcom et fictions, l’on a pu apercevoir la Comédienne Léa Dubois « Le prix de l’amour » et son staff en briefing dans un café, non loin du stade du 4 août de Ouaga. Le doyen du cinéma ivoirien, Sidiki Bakaba, directeur du palais de la culture et réalisateur «Il nous faut l’Amérique», quand il a été repéré dans un hôtel chic de la capitale burkinabé.

…les Mauritaniens, Guinéens et Nigérians aussi

Le cinéaste mauritanien Abderrahmane Sissako (« En attendant le bonheur ») assistait au spectacle de la cérémonie d’ouverture du FESPACO, tout comme le Guinéen Cheick Fantamady Camara (« Il va pleuvoir sur Conakry »), ou le Nigérian Newton Aduaka (« Ezra »).

Petits cafouillages dans l’organisation
Des invités à la 21ème édition du FESPACO n’ont pu être logés faute sans doute de légèreté dans l’organisation. Deux journalistes ivoiriens par exemples en ont fait les frais alors qu’ils étaient normalement conviés. La salle de presse aussi n’est pas fonctionnelle, les journalistes locaux comme étrangers jusqu’à ce jour ne sont pas encore entrés en possession de leur accréditation.

«Magic System» dans la place !
En plus du cinéma, il y a eu de la musique au FESPACO. Pour ce faire, A’Salfo et les «Gaou» ont été aperçus avant-hier dans les fraicheurs des nuits burkinabé au « Taxi brousse », lieu très prisé des noceurs ouagalais. Georges Aziz avec qui nous avons pris langue à confié que le groupe donnera deux spectacles.

Tourisme
Un programme alléchant d’animation et d’excursion pour les festivaliers
Dans le care du 40ème anniversaire du FESPACO, un programme spécial d’animations culturelles et de visites touristiques a été concocté pour les festivaliers. Tout en se divertissant nous apprend-t-on, ceux-ci découvriront quelques attractions touristiques du Burkina-Faso et saisiront la portée des valeurs, traditions et principes qui fondent la réputation du pays des hommes intègres. La commission « Animations culturelles et excursions touristiques » pour le FESPACO 2009 sera chargée des manifestations de clôture, de l’inauguration de la rue Sembène Ousmane etc. Aujourd’hui, les festivaliers et quelques cinéastes se rendront à Oubriyaoghin à Zinaré, à une trentaine de kilomètres de Ouagadougou. Sur place, ils s’inclineront sur la tombe de Naaba Oubri, fondateur du royaume de l’Oubritenga et lui rendront hommage. Avant cette étape, leur itinéraire les conduira à Laongo où ils pourront admirer les sculptures sur granit puis au musée de la bendrologie de Manega de maître Pacéré où ils pourront être initiés au langage des tams-tams.