Juliette Binoche à la tête du jury du 78ᵉ Festival de Cannes : un choix symbolique et engagé

Le Festival de Cannes 2025, qui se déroulera du 13 au 24 mai 2025, a désigné Juliette Binoche comme présidente de son jury. Une décision qui met à l’honneur une actrice française incontournable, symbole d’excellence cinématographique et de convictions fortes.
Une consécration pour une icône du cinéma mondial
À 60 ans, Juliette Binoche incarne l’une des figures les plus respectées du 7ᵉ art. Depuis ses débuts remarqués dans Rendez-vous d’André Téchiné, elle a su naviguer entre films d’auteur et blockbusters, s’imposant comme une actrice polyvalente et universellement reconnue. Son Oscar du Meilleur second rôle pour Le Patient anglais en 1997 a marqué le début d’une carrière internationale éclatante, faisant d’elle une ambassadrice du cinéma français à travers le monde.
Avec cette nomination, Cannes célèbre une artiste qui a marqué l’histoire du festival. Primée pour Copie conforme d’Abbas Kiarostami, Binoche est l’une des rares comédiennes à avoir remporté les distinctions des trois plus grands festivals européens : Cannes, Venise et Berlin. Un parcours sans faute qui justifie amplement sa place à la tête du jury.
Engagée et inspirante : une présidence dans l’air du temps
Juliette Binoche n’est pas seulement une actrice de talent ; elle est aussi une citoyenne engagée. En 2010, elle avait marqué les esprits en brandissant le nom du cinéaste iranien Jafar Panahi, emprisonné, lors de la cérémonie de clôture de Cannes. Un geste fort qui témoigne de son engagement pour la liberté d’expression et les droits humains.
Récemment, elle a également pris la parole pour dénoncer les agressions sexuelles subies au début de sa carrière, s’inscrivant ainsi dans la lignée du mouvement #MeToo. Une voix puissante et nécessaire, qui résonne bien au-delà des écrans.
En choisissant Juliette Binoche, le Festival de Cannes envoie un message fort : celui d’un cinéma exigeant, engagé et résolument tourné vers l’avenir. Une présidence qui promet d’être aussi inspirante que symbolique.
Jonas Kouassi
Mots-clefs : festival de Cannes, Juliette Binoche