« Divine », le premier long metrage de Houda Benyamina
Apres voir dévoilé jeudi 7 juillet la bande annonce de son premier long-métrage, » Divines » la réalisatrice franco-marocaine Houda Benyamina est face aux salles depuis le 31 août en France.
C’est l’histoire de deux filles de banlieues inséparables. Dounia (jouée par Oulaya Amamra, 20 ans, la petite sœur de la réalisatrice), vit avec une mère paumée dans un bidonville coincé entre les tours et l’autoroute et sa meilleure amie, Maimounia (jouée par Deborah Lukumuena). Les deux gamines ont soif de réussite – « Money, money, money », lâchent-elles sans cesse, et décident de suivre les traces d’un caïd du quartier… une femme : Rebecca.
En prevision de cette autre vision cinématographique le discours tonitruant de Houda Benyamina avait marqué Cannes. « Mille visages on est là quoi ! On est là ! C’est possible », avait-elle lancé le poing levé, visiblement émue, et entourée de ses « guerrières », à la réception de la Caméra d’Or. Mille visages, c’est le nom de l’association qu’elle a créée en 2006, un an après les émeutes de banlieues, pour démocratiser le cinéma français.
Pour la petite histoire cette native Viry-Chatillon, dans le quartier des Erables s’est plusieurs fois virée de plusieurs établissements scolaires. Pour elle quand on a grandi dans un quartier où les injustices et les inégalités sont à chaque coin de rue, ça crée une colère.
Après un Cap en coiffure elle prend goût à la littérature et au cinéma, passe le baccalauréat L et est formée comme comédienne à l’école régionale d’acteurs de Cannes. Elle poursuit, grâce à des bourses, à l’Académie de Minsk auprès de l’association Demain le Printemps, à l’Ontological Theater et à l’Actors Studio. Elle est devenue actrice, mais n’en est pas satisfaite. Elle avait sa vision du monde avec un besoin de s’exprimer autrement. C’est alors qu’elle a appris à écrire et à réaliser.
Elle réalise neuf courts-métrages, primés dans différents festivals et diffusés par des télévisions comme Canal Plus, France 2, Direct 8 et Tv5 Monde, dont « Ma poubelle géante », une satire sociale sur la difficulté de trouver un boulot quand on est multi-diplômé et de banlieue.
Elle s’immerge plusieurs mois dans un campement rom de banlieue, démantelé depuis, puis co-écrit et réalise le moyen-métrage « Sur la route du paradis ». Le film Il est primé en 2011 au Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger , et au Festival international du film de Dubai . Sélectionné en 2012 par le Festival du court -métrage de Clermon Ferrand et par le Festival Cinema Africano de Milan, avant de rentrer en présélection pour les César 2013.
Firmin_Koto