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Cinéma : « Timbuktu » Maître des César

Firmin Koto | | Cinéma
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Ph. sudouest.fr

Waouh !!!Quel boom ? 8 César d’un seul coup! Du jamais vu pour un tel record  dans l’histoire du film Africain. Une jouissance panoramique à plusieurs vitesses dans les catégories : du « meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur montage, meilleure musique, meilleur photo et meilleur son ».

Entré dans la course aux  César 2015, c’est l’Afrique qui se taille finalement la part du lion avec « Timbuktu » le film iconoclaste du cinéaste Mauritanien Abderrahmane Sissako qui a été  la  vedette de cette soirée de remise de César ce vendredi soir du 20 février à Paris, dans la Capitale Française. « Timbuktu »  a tout raflé sur son passage ce soir-là mettant du coup l’Afrique au firmament et consacrant  ce film : Maître des César.

 Il faut tout de même reconnaitre en  « Timbuktu » son engagement à transposer un sujet aussi sensible que le terrorisme sur le grand écran. Et lorsque les attentats de Paris se produisent, et au moment même où  le film « Timbuktu »  digère allègrement sa défaite lamentable au dernier Festival de Cannes que le film  a bouleversé, mais que le jury a ignoré, voici qui se produit une volteface qui met du coup en lumière le film sans tabou du réalisateur Mauritanien Abderrahmane Sissako qui se déroule au Mali à mille lieues de Paris et tournée au Niger pour des conditions sécuritaires.

Le plus  intéressant reste cependant le débat suscité autour du film aux 8 césar, notamment  sur les questions du traiteraient des informations et l’élan de solidarité selon que des actes terroristes se déroulent en Afrique ou en Europe ! Pour mémoire, que deviennent  par exemple les filles Chibook au Nigeria ? Le monde entier s’est-il suffisamment mobilisé comme cela l’a été après les attentats de Paris ?

Pour la petite histoire sémantique du film, « Timbuktu », marque la force de la poésie et l’amour face à l’arbitraire tout en racontant la vie quotidienne à Tombouctou, commune Malienne occupée par les islamistes. Comme le témoigne aussi bien les nombreuses   et différentes distinctions, « Timbuktu »  est un beau film complet.  Qui aurait pu connaitre de grands moments de célébrations pendant le plus grand rendez-vous du cinéma Africain qui a cours en ce moment !

Mais aux dernières nouvelles le film devait être retiré du FESPACO pour des raisons qu’on ignorait encore au moment où nous mettions cette publication sous presse.

Né en Mauritanie, il fut d’abord étudiant à Bamako, avant de s’envoler pour la Russie. « Apprenti cinéaste à Moscou et qui un jour découvre, effaré, que l’on peut lapider un couple à Aguelhok dans le nord du Mali au XXIe siècle sous prétexte que cet homme et cette femme ne sont pas

Mariés ». Il arme alors sa conscience au service de l’art et donne en quelques années, naissance à ce chef d’œuvre cinématographique.

 

Firmin Koto