« Black Tea »: une romance interculturelle entre Asie et Afrique
Le réalisateur et producteur malien Abderrahmane Sissako nous offre une œuvre cinématographique captivante avec son dernier film, “Black Tea”. Cette romance interculturelle, portée par l’actrice d’origine ivoirienne Nina Mélo, explore les frontières de l’amour et de la diversité dans un quartier où les cultures asiatiques et africaines se mêlent harmonieusement.
L’histoire d’amour improbable
Au cœur de “Black Tea”, nous rencontrons Aya, une jeune femme ivoirienne courageuse qui, le jour de son mariage, prend une décision audacieuse : elle refuse son futur époux. Déterminée à suivre son cœur, elle quitte la Côte d’Ivoire pour s’installer à Guangzhou, en Chine. Là-bas, elle trouve un emploi dans une boutique d’exportation de thé, où elle croise le chemin de Cai, un homme chinois de 45 ans. Malgré leurs différences culturelles et leur passé complexe, une histoire d’amour naît entre eux.
Des racines profondes
Nina Mélo, née en France d’une mère Bété de Gagnoa et d’un père Sénoufo de Korhogo, incarne avec grâce le personnage d’Aya. Son jeu d’actrice subtil et émouvant nous plonge dans les tourments de cette femme en quête d’identité et d’amour. Chang Han, dans le rôle de Cai, apporte une profondeur et une sensibilité à l’écran, créant une alchimie unique entre les deux personnages.
Le réalisateur Sissako nous transporte dans un quartier de Guangzhou où les rues bruissent de langues variées, où les odeurs d’épices se mêlent aux arômes du thé. Les scènes de marché animées, les discussions passionnées et les moments intimes entre Aya et Cai illustrent la beauté de la coexistence entre l’Asie et l’Afrique. Le titre du film, “Black Tea”, symbolise cette fusion, où les feuilles de thé noires rencontrent les saveurs épicées de deux continents.
Un film à ne pas manquer
“Black Tea” a été présenté en compétition lors du 74e Festival international du film de Berlin, où il a suscité l’enthousiasme du public et de la critique. Sa première projection au Berlinale Palast a été un moment fort, et le film a ensuite conquis les salles de cinéma françaises dès le 28 février 2024. La musique envoûtante d’Armand Amar et la photographie soignée d’Aymerick Pilarski ajoutent à l’expérience cinématographique.
“Black Tea” est une invitation à l’amour, à la découverte et à la compréhension mutuelle. Une histoire qui transcende les frontières géographiques et culturelles, portée par des performances exceptionnelles. Ne manquez pas ce voyage cinématographique entre Asie et Afrique, où le thé et l’amour se mêlent dans une danse envoûtante.
Firmin KOTO
Mots-clefs : Abderrahmane Sissako, Black Tea, Chine