«AFRICAMANIA»: Le cinéma africain est à l’honneur.
Porté disparu depuis une dizaine d’années dans tous les grand festivals de films, le cinéma africain refait surface avec la Cinémathèque française qui retrace à travers près de 80 films, l’histoire du cinéma africain. En effet, la compétition de Cannes n’avait plus officiellement sélectionné de films d’Afrique noire depuis kini et Adams (1993) du Burkinabé Idrissa Ouedraogo.
Ostracisme ou conséquences de la dégradation tant financière que matérielle des moyens de productions des réalisateurs africains? Quoiqu’il en soit, l’Afrique qui a connu une période d’embellie cinématographique dans les années 80 a aussi été débordée par d’autres films de pays émergeants comme , l’Iran, l’inde, l’Argentine…
Contre ce retrait, la Cinémathèque française a décidé de mettre en relief cinquante ans de cinéma africain jusqu’au 17 mars avec pour programmation une soixantaine de long métrages. La programmation «Africamania» relève donc d’une histoire riche comportant des premiers films après l’indépendance jusqu’aux récentes productions tournées en numérique.
Découvrir ou redécouvrir les grands auteurs tels que Sembene Ousmane, Désiré Ecaré, Djibril Diop Mambety, Souleymane Cissé, Idrissa Ouedraogo, Gaston Kaboré et découvrir aussi en avant-première, des jeunes cinéastes contemporains . «Affirmer l’originalité et la puissance d’un continent cinématographique» se veut le leitmotiv de ce festival de films.
«Pour nous, il est évident que le cinéma africain était le grand absent des programmes de la cinémathèque française, des festivals et du 7ème art en général. On a voulu lui rendre hommage dans cette rétrospective baptisée «Africamania», en projetant les films africains qui ont marqué le paysage cinématographique et en faisant découvrir au grand public des œuvres de cinéastes méconnus.» Affirme Olivier Père, responsable de la programmation d’«Africamania».
Du 17 Janvier au 17 mars 2008:Deux mois d’hommage au cinéma africain dans son ensemble rendu sous la forme d’une rétrospective autour des filmographies connues ou méconnues. En plus de ces actes réels de soutien à la production cinématographique africaine, il y a dans le discours de la Cinémathèque et dans sa traduction pratique une volonté affirmée de diversifier les activités, ainsi que les publics. En conférant ampleur et durée à cette manifestation, l’objectif serait en quelque sorte de marquer un nouveau départ: «(re)donner une place d’honneur au cinéma africain dans le paysage culturel français».