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28e édition du FESPACO : la série ‘’L’imam, le Poulet et le Pasteur’’, un hymne à la tolérance

Innocent KONAN | | Cinéma
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Le FESPACO (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou), bat son plein au Burkina Faso dépuis le 25 février 2023. Parmi les œuvres en compétition officielle, il y a la série télé ‘’L’imam, le Poulet et le Pasteur’’, qui a été projetée pour la première fois au public le lundi 27 février dans la salle du CENASA.

Cette série de 13 épisodes réalisée par Dramane Gnessi raconte l’histoire d’un imam musulman, d’un pasteur chrétien et d’un poulet qui vivent ensemble dans un quartier populaire de Ouagadougou. À travers leurs aventures rocambolesques, ils véhiculent un message de tolérance religieuse et de cohabitation pacifique.

La série a suscité l’intérêt et l’admiration des spectateurs, qui ont apprécié son humour et sa pertinence. « C’est très drôle et très original. On voit comment les deux leaders religieux se chamaillent pour des broutilles, mais aussi comment ils s’entraident face aux difficultés. Et puis le poulet est trop marrant. Il fait des commentaires sarcastiques sur tout ce qui se passe », témoigne un spectateur.

« C’est une façon ludique d’aborder un sujet sensible comme la religion. On voit que malgré les différences, on peut vivre ensemble dans le respect et l’harmonie. C’est un beau message pour l’Afrique et pour le monde », renchérit une spectatrice.

Le réalisateur Dramane Gnessi a expliqué que son inspiration était venue de son vécu personnel. « Je suis né dans un quartier où il y avait des musulmans, des chrétiens et des animistes. On se côtoyait sans problème. On partageait les fêtes religieuses, les mariages, les enterrements. On se considérait comme une grande famille. J’ai voulu rendre hommage à cette diversité culturelle et religieuse qui fait la richesse du Burkina Faso », confie-t-il.

Son objectif avec cette série est de « faire rire tout en éduquant ». Il pense que « l’humour est une arme efficace pour dénoncer les préjugés, les fanatismes et les violences au nom de la religion ». Il veut aussi « sensibiliser les jeunes générations à l’importance du dialogue interreligieux et du vivre-ensemble ».

Innocent KONAN

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