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Yaoundé Rend Hommage à Ahmadou Ahidjo, Premier Président du Cameroun

Jonas Kouassi | | Arts Visuels
Lancien President Camerounais Ahmadou Ahidjo
L’ancien président camerounais Ahmadou Ahidjo, accueillant à Yaoundé, au Cameroun, son homologue français Georges Pompidou, le 9 février 1971.
 © AP Photo/Jean Jacques Levy

Une exposition commémorant le centenaire de la naissance d’Ahmadou Ahidjo, premier président du Cameroun, a été inaugurée à Yaoundé. Ce moment d’histoire suscite des réflexions sur la mémoire nationale et le rapatriement de sa dépouille, toujours enterrée à Dakar.

Un hommage mémorable pour un leader historique

Le vendredi dernier, à Yaoundé, s’est ouverte une exposition marquant le centenaire de la naissance d’Ahmadou Ahidjo, premier président du Cameroun. Cette initiative, accueillie dans l’auditorium de la fondation Muna, rappelle l’importance de ce dirigeant qui a conduit le Cameroun de 1960 à 1982. Bien que décédé en 1989 et enterré à Dakar, la mémoire d’Ahidjo reste vive et suscite des débats au Cameroun, notamment concernant le rapatriement de sa dépouille.

Dès l’entrée, les visiteurs sont accueillis par la voix rocailleuse d’Ahmadou Ahidjo, résonnant à travers des extraits de ses discours historiques. Sur les murs, une centaine de photographies retracent sa vie, le montrant à Garoua, ou encore entouré de chefs d’État africains et internationaux.

L’exposition est une initiative d’Akere Muna, fils de Salomon Tandeng Muna, ancien vice-président du Cameroun fédéral et proche collaborateur d’Ahidjo. Selon Akere Muna, il s’agit d’un devoir de mémoire : « Les jeunes de 50 ans et moins ne connaissent rien de lui, et c’est ce que nous voulons corriger. L’histoire doit être le socle sur lequel nous bâtissons l’avenir. »

Un large éventail de visiteurs et d’émotions partagées

Depuis son ouverture le 23 août, l’exposition attire un public varié. Hommes politiques, universitaires, hauts gradés militaires, mais aussi de nombreux anonymes se pressent pour revisiter ce pan de l’histoire camerounaise. Les visiteurs expriment des sentiments mêlés d’émotion et de reconnaissance. « Je ne pouvais pas dormir sans venir ici, c’est tellement émouvant », confie l’un d’eux, tandis qu’un autre souligne l’importance de reconnaître l’excellence d’Ahidjo : « Beaucoup d’émotions et aussi de la reconnaissance. Je ressens beaucoup de reconnaissance, que le Cameroun reconnaît en monsieur le président Ahidjo l’excellence qu’il a été. »

L’exposition se poursuivra jusqu’au 24 septembre 2024, offrant aux Camerounais une opportunité unique de se reconnecter avec leur passé et de réfléchir à l’héritage laissé par Ahmadou Ahidjo.

Jonas Kouassi

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