Tiger Yusseff, le jeune prodige de l’hyperréalisme ivoirien
Si jeune et pourtant bourré de talents ! Réussir à reproduire une image et lui donner une allure hyperréaliste est le dada du portraitiste Tiger Yusseff. Il n’a certes pas encore le doigté de l’artiste Norman Rockwell, ni la finesse des traits de Charles Bell, deux figures de proue du courant hyperréalisme, mais la pureté et la netteté de ses tracés le promettent déjà à un bel avenir. En formation à l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC), il envisage d’être le portraitiste le plus coté sur l’échiquier artistique ivoirien. Entretien.
Présentez-vous aux lecteurs.
Je suis Tioté Youssouf à l’état civil, connu sous le pseudonyme de Tiger Yusseff, portraitiste et peintre ivoirien.
Pourquoi vous êtes-vous spécialisé dans le portrait ?
Je me suis fixé un objectif, celui de défier la réalité en rendant réalistes mes personnages.
Qui sont les portraitistes qui vous ont influencé ?
Il y a Gbeuli Gédéon (Côte d’Ivoire), Kelvine Okafor et Arinze Stanley (Nigeria).
En quoi réside la difficulté dans la réalisation d’un portrait ?
Au niveau de la ressemblance. Le but, c’est de dessiner de façon identique. Et si ce n’est pas le cas, il y a problème.
S’il arrive que le portrait ne soit pas ressemblant, comment réagissez-vous ?
Je fais des retouches jusqu’à ce que le dessin devienne ressemblant.
En combien de temps pouvez-vous réaliser un portrait ?
En 2 jours minimum.
Comptez-vous ouvrir un atelier pour former ces jeunes qui veulent suivre vos traces ?
Bien sûr que oui ! Et cela fait partie d’ailleurs de mes objectifs.
À quand une grande exposition pour faire découvrir votre talent ?
Pour ce qui est de l’exposition, ça vient avec le temps. Toutes les bonnes choses prennent du temps.
Revendiquez-vous le titre du meilleur portraitiste ivoirien ?
Non, pas du tout ! Je fais juste partie des meilleurs portraitistes ivoiriens.
Quelles sont les astuces pour réussir un portrait ?
La concentration, la patience et la maîtrise des différentes étapes du portrait.
Votre mot de fin.
Que tous les passionnés d’art s’investissent plus dans ce domaine car le métier d’artiste nourrit son homme.
Raymond Alex Loukou
Mots-clefs : Institut National Supérieur des Arts et de l'Action Culturelle (INSAAC), portraitiste, Tiger Yusseff
