Prix Prince Clauss 2008 Ousmane Sow, 5e lauréat
Créé en 1997, le Prix Prince Clauss – du nom de la célèbre findation – a été décerné depuis lors à quatre artistes et organisations sénégalais, Oumou Sy et Baaba Maal (1998), Youssou Ndour (2002) et le CODESRIA (Conseil pour le Développement de la Recherche en Sciences Sociales en Afrique) 1997.
Le célèbre sculpteur sénégalais Ousmane Sow a reçu en ce mois de janvier 2009 à la résidence des Pays-Bas, le Prix Prince Claus 2008. Cette prestigieuse distinction internationale est décernée chaque année à des artistes, intellectuels et organisations culturels en Afrique, en Asie, en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Les œuvres « impressionnantes et engagées » du sculpteur sénégalais Ousmane Sow ont conquis le jury de la Fondation Néerlandaise Prince Claus qui lui a attribué le Prix pour l’année 2008. Le lauréat sénégalais doit sa couronne à l’appréciation du jury séduit par « sa façon de célébrer le corps africain, le défi qu’il a lancé à la communauté artistique internationale, ainsi que son influence sur une nouvelle génération d’artistes ».
La remise du Prix ainsi qu’un chèque de 25 000 euros au récipiendaire sénégalais a eu lieu en cette fin d’après midi de janvier, à la Résidence des Pays Bas. Ousmane Sow est en fait l’une des 11 personnes choisies cette année à travers le monde par la fondation Prince Clauss qui avait retenu comme thème « le corps humain et la culture ». Le sculpteur sénégalais est devenu célèbre avec ses sculptures géantes de lutteurs et guerriers Nouba (ethnie du sud Soudan) au lendemain de sa première exposition en 1997 au centre culturel français de Dakar. Ousmane Sow avait entre-temps réalisé la série « Masaï » (1988-1989), la série « Zoulou » (1990-1991), la série « Peulh » (1993-1994). Parmi les nombreuses sculptures de Sow, l’une des plus remarquables est la série « Little Big Horn », représentant une scène de bataille dans le « Far west » américain. Ce grand ensemble sculptural de 23 personnages et 8 chevaux, réalisé entre 1994 et 1999 était exposé après la corniche ouest à Dakar, sur le Pont des Arts à Paris où il a été visité en 1999 par des milliers de personnes.