PEINTURE Valérie Oka crée l’exposition interactive
L’infographiste-designer Valérie accroche ses réalisations depuis le jeudi 7 juin à la galerie Kajazoma à Abidjan (ville portuaire de Côte d’Ivoire). Le vernissage a été appuyé par une performance comme elle aime à le faire pour ses œuvres majeures. Le nouveau concept dont elle fait la promotion est le Nouba Krump » qui tire ses origines d’un genre de vie connu depuis quelques années aux États-Unis et en Europe. L’affaire consiste à décrire des figures et des dessins sur le corps et le visage, et d’esquisser des formes gymnastiques le tout reposant sur un feeling totalement libéraliste tournant à l’autodérision. « Les dessins Nouba krump expriment les masques invisibles que nous portons tous, la face cachée de nos vies, de nos peurs et de nos angoisses ». justifie-t-elle.
Pour son exposition à Abidjan, Valérie Oka totalement scotchée à la toile — ici en plastique, reproduit des figures colorées et défragmentées en plusieurs visages. Sur les invités présents au vernissage elle reproduit également des figures pour ceux qui acceptent de participer au jeu. En clair, il s’est agi d’une exposition interactive qui donne l’impression que le visiteur est totalement une toile ambulante. Valérie aime inviter, elle a le chic de faire participer. Surtout ne pas considérer cela comme une envie de tatouer à vie des corps sans intérêt. C’est juste pour participer. Ça fait du bien au fond d’être une partie d’un spectacle qui ne se présente pas chaque jour. Au total, l’exposition d’Art Contemporain « Nouba Krump » est une fusion entre rituels tribaux venus des zones rurales du Soudan (tradition), et comportements sociaux aux inspirations toutes aussi tribales qui se sont développés ces dernières années dans les sociétés urbaines (modernité). Rappelons que « Nouba » est le nom d’un peuple vivant dans la province du Kordofan au Soudan que Leni Riefenstahl, à travers ses expéditions en Afrique, a photographié et dévoilé au reste du monde en 1974 et en 1976. Les livres « Les Nouba » et « les Nouba de Kau » ont fait le tour du monde et ont inspiré, par leurs richesses picturales de nombreux artistes contemporains occidentaux à la recherche de nouveaux modes d’expression.