Peinture : Parcours d’un peintre…Jacobleu
Né le 12 mars 1972 à Danané (Côte d’Ivoire), Jacobleu est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts d’Abidjan. Depuis 1998, il enseigne sa passion pour la peinture aux étudiants. Artiste pluridisciplinaire, il manie pinceau, plume et objectif avec brio.
Dans les années 90, Jacobleu privilégiait le mouvement, car son intérêt était porté sur les masques et danses Dan. En 2001 au Centre culturel français (CCF) d’Abidjan, à travers une importante exposition individuelle dénommée «Kataclisme», il met en lumière les problèmes liés aux violences politiques en Afrique. En 2005, son exposition personnelle «Nomade et rencontre» montre que l’artiste est plus présent sur les cimaises à l’étranger (Allemagne, Luxembourg, Italie, Canada, France, Tunisie, Sénégal, etc.) que dans son pays d’origine, la Côte d’Ivoire. Cette même année, il participe, aux côtés de peintres français et ivoiriens, à l’exposition dénommée « Le Cri des toiles ». Cette exposition a mis en évidence la possibilité de rapprochement, malgré les profondes incompréhensions nées de la crise entre la Côte d’Ivoire et la France.
En juin 2006, il sort à Abidjan, un livre intitulé «Au nom de ma patrie, le peuple pris en otage». Il participe la même année à une grande exposition collective à la Cité internationale des Arts de Paris sur le thème du « politiquement incorrect». En 2008, par le biais de l’ « installation » de 18 pièces monumentales sculptées où se logent sur plexiglas, des personnages grandeur nature, Jacobleu relève la difficile problématique de la quête de l’identité personnelle et collective. Son exposition, « Au-delà du mur » en 2009 au Goethe-Institut, en mémoire de la chute du mur de Berlin et qui fait un parallèle avec la crise ivoirienne, prouve bien qu’il est un créateur à l’écoute de son temps et de l’Histoire.
Un artiste dans l’air du temps
De la séparation à la réunification, en passant par la ligne de démarcation des camps, avec ses craintes, préjugés et espoirs, l’artiste met à hauteur de notre regard les marques indélébiles des grandes fissures sociales de l’évolution humaine. En 2011, par l’inattendue exposition « surprise sur prises, Jacobleu-photographe », il dévoile dans le regard de personnages « portraiturés » une autre corde à son arc : la photographie. En 2012 des « faces-surfaces » surgissent de l’objectif et de son pinceau pour un art de paix ; une paix tant recherchée par tous.
« L’Art près 21… »
Enfin, selon une certaine prophétie sur la fin du monde prévue pour le 21 décembre 2012 et qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux et les médias, Jacobleu nous donne sa vision : « l’Art près 21… » Pour lui, la vie continue avec ses « couleurs de rue », « ses habitats », « ses porteuses de vie », sa « cadence », ses « espérances »…
Instigateur de l’exposition d’art contemporain du cinquantenaire de la Côte d’Ivoire, Jacobleu initie en 2007 le premier grand festival international des Arts Visuels d’Abidjan (AVA).
Pour ses multiples actions en faveur de la promotion des arts, il a été fait Chevalier dans l’Ordre du Mérite Culturel ivoirien. A suivre le parcours de cet homme passionné d’art, de mode et de culture, tout porte à croire qu’il est dans l’Histoire, suit l’Histoire en faisant sa propre Histoire !