L´Art contemporain : un délire comestible
Féline et conquérante, Laurène Vernet ne passerait point invisible avec sa plastique d´ombre chinoise de femme depuis notre formation dans la prestigieuse école de renommée internationale : la Haute École des Arts du Rhin (HEAR), sous l’ancienne appellation de l´École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg ( ESAD). Conçue comme une oeuvre d´art, Laurène à son tour, oeuvre pour l´art contemporain en général.
Explorant le corps de bas en haut, de l´art, avec ses fins et fragiles doigtés magiques de fée, mademoiselle Vernet comble les désirs de cette affinité ancestrale (l´art) avec enracinement sans aucune finalité où la notion du mot « fin » se meurt dans sa cavité. Laurène, cette artiste a toujours su mettre de manière agréable, la dose pour satisfaire culturellement avec dextérité ses pulsions sensorielles artistiques.
En présence de l´art et face à la création, Laurène a toujours su joindre avec subtilité, le » non tabou » à l´art dans toute sa métamorphose contemporaine culinaire.
Ayant cette capacité de dire des mots avec ses doigts lorsqu´elle se trouve entre les bras de la voix parallèle de la pensée et de la créativité, Laurène se laisse prendre entièrement avec cette complicité fusionnelle corporelle intuitive et performative.
Une performance guidée dans sa formation artistique
« J’ai commencé mes études d’Art dans une école publique préparatoire aux concours d’entrée dans les grandes Ecoles d’Art. J’ai présenté plusieurs concours, pour choisir les Beaux-Arts de Lyon. Après une année « touche à tout » j’ai pu passer en 2ème année Design-textile aux Arts-appliqués de Vaise, qui allait se rattacher quelques mois plus tard aux beaux-Arts de Lyon. J’ai fait 2 années et j’ai eu mon diplôme : DNAT Design-textile (Diplôme Nationale d’Art et technique). Je suis ensuite allée aux arts-décoratifs de Strasbourg en Objet, où j’ai eu un DNAP (Diplôme National Arts Plastiques). J’ai découvert quelques techniques de bijouteries pendant ma formation en atelier d´Objet à l´ESAD de Strasbourg. »
Une vision cognitive de noblesse émergeante
Si notre artiste s´abandonne aux normes pratiques et théoriques de la création artistique contemporaine et de la réflexion sur les codes du pouvoir de l´art, Laurène a d´autant plus un penchant pour le bien-être financier aufin de s´armer face aux vicissitudes de la vie et de ces contraintes. La mise en activité de sa propre marque atteste donc cette maturité professionnelle.
» J’ai créé ma marque en janvier 2011 car il est difficile de trouver un job en Design-Textile où il est possible d’être à la fois créatif et libre de décisions.
Mon logo est une crevette, c’est un sujet que j’ai beaucoup travaillé, c’est également mon produit phare. Je l’aime par son goût, et la défend par l’animosité que l’on a à la décortiquer ! J’aime rendre luxueux ce qui ne l’est pas. Lorsque j’en vends une, c’est une victoire : Une personne de plus qui ose ! «
La matière, une présence constante dans la contemporanéité
Dans la quasi-totalité des oeuvres de Laurène Vernet, brille par cette présence folle de la matière au service ambivalent du code de détournement de celle-ci et de son sens préhistorique. Elle le souligne si bien dans cette catégorie sonore éloquante au goût très apprécié verbalement:
« Ainsi, j’utilise le Bulgom, matériau faisant partie de la même méthode de travail de détournement des sens et matière. Le bulgom est une matière ingrate que les gens oubli par un trop de souvenir négatif des repas de famille. Moi, je crée des pochettes chics avec cette matière ! Rendre beau l’ingrat est une rébellion « gentillette », je veux prouver que les gens sont capables d’aimer ce que tout le monde n’aime pas ! Par ce biais là j’arrive à les convaincre, et par le bijou ou l’accessoire, ils revendiquent une nouvelle façon de voir les choses en les portant eux même. »
Les matériaux souples, une singularité de l´atelier objet à l´esad de Strasbourg
Si la diversité des matières, valorise aussi bien la crédibilité des techniques employées lors de la confection ou du processus de la créativité, Laurène se laisse bercer par cette douce idée qui fait partie de son essence magnétique moléculaire, celle de toujours prendre ce que l´art lui offre comme présent. Cette fibre artistique » 5 étoiles » aspire dans la création artistique de notre amoureuse de l´art ,en question , les alvéoles pulmonaires de son talent. Elle nous rassure dans ce paragraphe par cette puissante alchimie qui lie mutuellement « tout artiste ».
« Dans mes objets j’utilise également le métal, la céramique et le textile. Mes domaines de création sont la sculpture, la peinture, la sérigraphie et le dessin. Cette diversité des matières et des techniques permet de donner une personnalité en plus au sujet que je vais traiter. »
L´envol de la rélève par le savoir-faire
A présent je souhaite que ma marque grandisse, et qu’elle soit présente dans des lieux méticuleusement choisis, tels que les concepts store Merci et Colette. C’est en effet dans ces lieux où le public ose acheter des objets non classiques et plus engagés. Je travaille actuellement sur une exposition collective sur le thème du porc avec une peintre et deux designers culinaires.
Loin de l´art, Laurène n´aurait plus de vie sous sa couette artistique.
Désiré Amani