Galerie : Alain Lecomte, une passion pour les arts anciens d’Afrique noire
Aujourd’hui il est de notoriété publique que les objets d’art anciens d’Afrique Noire appartiennent pour la plupart à des collectionneurs privés ou à des antiquaires. Alain LECOMTE français originaire de Lille en est un. Né en 1950, le ch’ti (NDLR : appellation populaire des français du Nord) s’est installé depuis 15 ans à Paris où il dirige sa propre galerie qui porte son nom. Elle est située au 21 rue Guénégaud dans le 6ème arrondissement de Paris.
L’amour qu’il a pour l’Afrique remonte à son enfance en lisant des livres de voyageurs relatant leur aventures mais aussi en recevant des statuettes de femme africaine dont il a toujours été amoureux. De cet amour d’enfance est né sa passion pour l’Art africain en général et pour les arts anciens d’Afrique en particulier au point d’en faire son métier. Alain LECOMTE est actuellement membre de l’organisation internationale des experts ORDINEX. Les arts anciens en question? Définir cette expression paraît titanesque tant la notion d’art est générique. Mais en comparaison avec l’art moderne ou les arts contemporains, selon Mr Lecomte les arts anciens pourraient être situés de la période antique jusqu’au XIX siècle. Les objets d’art anciens sont dans l’ensemble issus de collections privés d’homme ou de femme qui aiment la culture. Pour être exposé ou vendu, ces objets d’art doivent répondre à des critères à savoir être authentique, beau et ancien. L’authenticité de l’objet d’art ancien africain repose sur la garantie de l’acquisition et l’époque à laquelle l’objet a été crée; c’est à dire où la religion animiste avait une grande importance. La beauté de l’objet est relative aux plaisirs des yeux, à la sensation que l’on ressent au contact des yeux. L’art africain ancien revêt un caractère religieux, sacré ou prophylactique.
Et s’il est un fait que Mr LECOMTE déplore actuellement, c’est le peu d’intérêt des africains eux mêmes intellectuels ou non pour les objets d’art ancien pour des considérations superstitieuses ou autres. « Je voudrais voir plus d’amateurs d’art du grand continent africain s’intéresser à l’art africain ancien. » souhaite-t-il. La diaspora africaine américaine a pris conscience de la valeur de l’art ancien africain. Et elle en éprouve une certaine fierté. « Tant qu’il n’y aura pas une élite africaine forte qui va prendre en compte la préoccupation et la conservation des objets d’art anciens d’Afrique, de nombreux collectionneurs ne pourront pas mettre leurs collections à la disposition des populations »ajoute t-il. Des fondations comme la fondation Zinsou du Benin ou le musée de Bamako mérite d’être encouragé pour leur sérieux dans leurs efforts de vulgarisation des Arts et de la culture. Marié à la styliste modéliste togolaise Abla Volta,il ne serait pas surréaliste de notre part d’affirmer pour finir qu’Alain LECOMTE a l’Afrique gravée dans le cœur. A l’image d’un sage africain, un Ancien