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Beijing 2015 : Mathilde Moreau cristallise l’instant Afrique !

Desire Amani | | Arts Visuels

PHOTO MATHILDE MOREAU lec

Mathilde Moreau exalte de toute sa plume picturale là où elle pose son pinceau.  L’idée que l’on se fait généralement de cette mère peintre, enseignante et responsable administrative de la plus grande haute école des arts de l’Afrique de l’Ouest (l’école nationale des beaux-arts d’Abidjan), est celle qui a porté très haut le drapeau Ivoirien et celui de la matrice de l’éducation culturelle et artistique du continent Africain là où l’on ne s’y attend pas. Mathilde Moreau n’a jamais trahi ses ancêtres, à plus forte raison sa ferme conviction de son initiation à la peinture et aux arts pluriels.

 
Porteuse de message, quelque chose se poursuit dans son œuvre ; à travers sa technique plurielle,  elle constitue une entité spirituelle qui apparaît dans son champ pictural. Très féconde dans la transposition de son état d’âme créatif, elle a fait voyager le public dans un monde d’émerveillement lors de la 6ème Biennale de BEIJING, du 23 au 27 septembre  2015 en Chine. Ses œuvres prennent vie avec un ensemble d’éléments spécifique au territoire Chinois et celui de sa culture natale.  L’effet très accru des médiums qui ont servi à la concrétisation de cette matérialité à cette messe artistique internationale, s’est développé avec une double esthétique liant l’univers de la calligraphie Chinoise autour d’un processus plus naturel de la temporalité dans le geste. En cela Mathilde Moreau cristallise l’instant comme une présence physique à la fois immatérielle. Une fois conquis, les visiteurs reprennent leur souffle dans cet univers graphiquement multiforme avec une palette colorée. Ce jeu chromatique à la fois graphique tisse entre l’homme et son environnement, cette pure relation de racine : une perception énergétique alimentée par l’intuition guidée du corps.
 
Derrière cette élégance picturale, Mathilde retrace cet équilibre entre l’art, la tradition et la société moderne en questionnant la gestuelle, d’une part comme une entité langagière très puissante et d’autre part, comme l’un des touts premiers médiums consacré à la valorisation de l’art depuis la présence de l’homme dans l’histoire. 
A cette Biennale de Beijing 2015, 200 artistes venant des quatre horizons du monde dont au total 96 pays, ont pris part à cet événement. Grande figure Africaine de la peinture contemporaine, Mathilde Moreau n’a pas représenté uniquement la Côte d’Ivoire ; elle a solennellement représenté toute l’Afrique en lumière, à ce rendez-vous culturel mondial.
Cette Directrice et enseignante en école d’art, ambassadrice de paix et porteuse de la voix d’Afrique est revenue de cette « biennale de Beijing 2015 » avec un « Award » regroupant les mérites suivantes : Artiste émérite, Meilleure médiatrice culturelle et Meilleure promotrice de l’art et de la culture, faisant d’elle, cette double casquette d’Ambassadrice culturelle. A cet événement, Mme la Directrice a eu à échanger avec l’ancien délégué de l’école nationale des beaux-arts,  KOUASSI Marc-Eric alias « Gourget » qui depuis un certain temps, après ces études supérieures en Chine, vit et y travaille désormais.
 
Cette vision de redonner une subtilité vitale à l’enseignement artistique par la voie des échanges internationaux entre les écoles d’art à travers l’Europe, l’Asie et le reste du monde, fait de Mathilde Moreau une référence majeure  dans l’émergence des écoles d’art en Afrique, d’où aujourd’hui la « Mère » de cette impulsion artistique et culturelle.
Pour cela, comme une fusée, elle n’a plus le choix d’interrompre son élan, Mathilde Moreau multiplie les partenariats d’échange pour une future semence de l’élite. Selon elle, l’acte de cette semence qu’elle pose aujourd’hui, est symboliquement sa mission d’où son devoir à sa nation. Cette reconnaissance de Mathilde Moreau envers la nation Ivoirienne et le monde de l’art touche positivement tous les cœurs comme le témoigne sa véritable identité, en tant qu’une diversité entichée d’un amour de sagesse, s’articulant sur trois facteurs fondamentaux comme elle le souligne : « Axer nos actes sur la base d’un amour sans limite. Et pour atteindre ce but, il faudra commencer en amont par accepter et aimer tous les pays de ce monde comme l’on aime son propre pays et ses propres enfants. Ensuite encourager la jeunesse à l’éducation artistique et culturelle pour le développement des cultures et de l’art, aux fins d’arriver à cet objectif attendu du bien-être social de l’humanité : notre humanité ».
 
Mathilde Moreau a immortalisé le continent Africain par le biais de sa fibre artistique à Beijing. La prochaine étape sera en février 2016 à Stockholm où elle sera en résidence pour expérimenter de nouveaux paradigmes notamment esthétiques sur le sol Suédois. A la fin ce cette résidence, une exposition lui sera consacrée à son rang à Gamla Stan  par Afrikan penslar.
 
Désiré AMANI