Arts visuels / Restitution de l’atelier créatif de N’Galwa : James Hourra renaît à la Rotonde des arts !
La communauté des arts visuels de Côte d’ Ivoire a voulu perpétuer la mémoire de l’artiste James Hourra décédé le 27 janvier 2020 à travers un atelier créatif qui s’est tenu les 26, 27 et 28 mars dernier à N’Galwa ( Adiaké ). Le 18 mai dernier, le public a eu droit à une restitution de cet atelier décliné en exposition. Mimi Errol, co-initiateur de cette exposition-hommage n’ a pas tari d’éloges à l’endroit du disparu qui a porté à bout de bras les arts visuels en Côte d’Ivoire. C’est donc cet engagement pour les arts visuels qui lui a valu cette reconnaissance de la part des pairs et surtout de ses élèves qui constituent la relève. Pour lui, il n’était pas normal que l’illustre défunt soit inhumé dans l’anonymat en pleine crise de coronavirus.
Le Professeur Yacouba Konaté, compagnon de l’artiste prenant la parole a rappelé que James Hourra fait partie de l’association « Initiative pour l’art contemporain » qui administre la Rotonde des arts contemporains avant de préciser qu’ il fut l’initiateur de la critique d’ art en Côte d’ Ivoire.
L’épouse de James a, au nom de la famille, salué l’ initiative des organisateurs qui lui ont fait ressentir la présence de son défunt époux. L’émotion a été à son comble quand le performeur Désiré Amani au cours de sa performance intitulée » Renaissance » lui a remis une bougie en guise de flamme d’espoir pour la génération montante. A travers cette mise en scène métaphorique qui consacre la résurrection de l’artiste qui a vaincu la mort à travers un rituel de purification de l’ âme du disparu qui a fini par le dessus sur la mort.
Une trentaine d’ artistes, à travers les œuvres proposées, ont donné leurs visions respectives du regretté James Hourra. De » De vie à trépas » de Youssouf Bath à » La vendeuse » de Justin Oussou en passant par » Le prophète de la peinture » de Yapo et » Et puis je garde le sourire » de Soro Pehouet. Chacun y est allé de son style et de sa vision pour faire revivre James. Des artistes les plus côtés au moins en vue dans un élan de solidarité et de reconnaissance ont souhaité immortaliser » le messie » de N’Galwa afin que sa passion pour l’art continue d’ habiter et d’inspirer les jeunes générations.
Comme quoi l’ artiste James Hourra est toujours présent dans l’esprit de la communauté des artistes de Côte d’ Ivoire.
Notons que cet hommage est une initiative de Mathilde Moreau, directrice de l’ Ecole Supérieure d’ Arts Plastiques, d’ Architecture et de Design ( ESAPAD ) et de Mimi Errol, critique d’art.
Raymond Alex Loukou
Mots-clefs : Art visuel