Arts plastiques/ Soro Péhoué s’impose à Houkamy
Ambiance féérique, décor somptueux, la galerie Houkamy a revêtu récemment ses plus beaux habits pour dresser le tapis rouge à un artiste particulier.
Soro Péhoué c’est de lui qu’il s’agit transfuge de l’écurie Houkamy Guyzagn a séduit le public qui nombreux a effectué le déplacement pour voir ses toiles. Morceaux choisit pour la circonstance, 22 tableaux expressifs qui invitent à une thérapie profonde. L’acceptation de soit et au-delà de l’autre, tel est la philosophie qui sous-tend ce travail de recherche minutieusement élaboré depuis 2008.
Pour qui connait l’artiste, cette exposition est une véritable source de recueillement une opportunité de replonger en soi. A travers ses toiles colorées Soro Péhoué résous des problèmes qui le concerne tout en impliquant l’autre « lui ». L’autre entant que partie intégrante de ce qu’il qualifie de nous. Il établit une interrogation de lui aux autres, des autres à lui. Ses toiles apparaissent comme un reflet qui renvoi l’image du fort intérieur. « Le souci n’était pas de revenir avec des choses déjà, mais plutôt de faire appel au merveilleux pour tenter de résoudre des situations précises. Lorsqu’on prend le papillon qui est un élément moteur de cette exposition, c’est une invitation à tout un chacun pour essayer de tendre vers la perfection. On part de la chenille qui à travers un processus bien donnée se transforme en papillon. Je propose à travers ces toiles une thérapie de chacun vis-à-vis de chaque scène que je vis. Je cherche à faire naitre un débat entre l’observateur et le tableau. Je veux également chacun à s’interroger lui-même sur ce qu’il vit. Bref emmener à faire corps avec l’œuvre d’art. Car je me suis rendu compte qu’en matière d’art, on élabore des messages par des images, par des symboles. Ici je joue donc mon rôle de communicant d’émotions à travers des codes bien précis. Humblement j’ai essayé de monter un discours cohérent autour de la chose. La thérapie orange blanc et vert dont je me fais le porte étendard s’adresse en réalité à chaque citoyen du monde », souligne l’artiste. Qui précise que le but ici n’est pas de porter un jugement sur quoi que ce soit mais plutôt d’emmener chacun à faire sa propre thérapie, mieux à s’interroger sur sa capacité à accepter l’autre comme partie intégrante de lui, car dit-il si l’on ne peut faire la paix avec soi-même, il est impossible de s’ouvrir à l’autre.
Soro Péhoué estime qu’à travers le discours plastique, l’artiste devient un maillon essentiel pour la communauté. Chez lui, la couleur est véritablement étudiée avec une explosion culturelle. Son œuvre nous fait revisiter l’histoire de l’art à partir de l’expressionisme jusqu’à ses formes les plus actuelles. Elle représente une sorte de liberté. Une invite à l’exploration de nouveaux horizons. Ce qui pour son parrain le ministre Adama Toungara est une matérialisation de la volonté manifeste d’une indépendance parfaite.
Seph