Art/Nelly Zagury: Elle a l’arme de l’art dans l’âme
Du haut de sa séduisante voix, au parfum velouté à la menthe, Nelly Zagury est à la fois la révélation et la confirmation de l’excellence dans le milieu des arts en France. Comme un si un long courrier adressé à une autorité prestigieuse, la plastique de cette féline offre du vrai bonheur à tous
les coeurs souffrant d’une carence affective.
Consciente, et rassurée de cette esthétique corporelle artistique, Nelly a décidé de jouer avec les objets au profit d’une dextérité dans le design des formesnouvelles. Diplômée de l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, passant par la Haute Ecole d’Art de Design de Genève et de l’Ecole préparatoire des ateliers de Sèvres de Paris, les mots n’ont plus leur place dans les lieux d’exposition et pleurent leur origine en présence de cette force énergétique que dégagent les oeuvres de notre artiste.
Trilingue, cette arme de l’art dans l’âme, âgée de 23 ans, caresse la parure avec ses douces et sensibles mains. La séduction devient une parade animale, le bricolage une esthétique du fantasme, et le fétichisme un objet d’érotisme dans l’esquisse toute entière de son travail. Elle nous livre ses émotions à coeur ouvert doublé d’ un franc parler de taille: « la parure est l’art de la séduction et l’art de la guerre. Elle concentre le pouvoir équivoque de l’objet de la séduction qui attire et repousse le sujet du désir. Je mets en relation des choses que rien ne prédestinait à se rencontrer, comme dans un scénario fantasmatique.
Sous forme d’associations d’idées, de jeux de l’esprit, je rêve et bricole une mythologie fantasque, un univers merveilleux. Entre ironie et auto-dérision, mes objets, images et animations associent la magie, l’animalité et l’érotisme avec un goût prononcé pour l’exotisme.L’exotisme ! Voilà bien un terme qui évoque immédiatement le regard colonisateur, le ridicule pour celui qui croît naïvement que seule sa culture est civilisation. L’orientalisme en est l’exemple le plus frappant. Approche ambiguë qui s’étonne de la différence, l’exotisme exalte et ridiculise son objet. J’assume pleinement ces dimensions avec le recul de l’humour. » Quelle arme de destruction massive, cette esthète !!!