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Anouk Ricard remporte le Grand Prix du Festival de la BD d’Angoulême

Alexandre Martin | | Arts Visuels
Grand Prix Du Festival De La BD DAngouleme

L’autrice et dessinatrice française Anouk Ricard a décroché le prestigieux Grand Prix du Festival de la bande dessinée d’Angoulême, mercredi 29 janvier. Avec son style inimitable, peuplé de personnages animaliers et d’un humour absurde, elle devient la cinquième femme à inscrire son nom au palmarès de cette distinction, succédant à la Britannique Posy Simmonds. Une consécration qui honore une carrière décalée et une voix singulière dans le neuvième art.

Une créatrice à l’univers déjanté

Anouk Ricard, 54 ans, s’est d’abord imposée dans la littérature jeunesse avant d’explorer la BD humoristique. Son trait faussement enfantin cache une satire acérée de la société. On lui doit notamment Anna et Froga, chronique tendre et burlesque du quotidien, ou encore Commissaire Toumi, pastiche d’enquêtes policières porté par un humour absurde. Son album Coucous Bouzon dépoussière le monde du travail avec une ironie mordante, tandis que Animan explore l’excentricité des relations humaines à travers un héros métamorphe vivant avec une grenouille.

« Faire rire avant tout »

En recevant le prix, Anouk Ricard n’a pas caché son émotion : « Évidemment que je suis heureuse. C’est incroyable ce qui m’arrive. C’est une grande joie et un honneur. C’est une énorme surprise, un grand bonheur et une consécration. C’est un peu tout à la fois, d’autant plus que ce prix a été décerné par mes pairs, donc c’est encore plus valorisant. Je suis très, très heureuse. » a-t-elle réagit.

Fidèle à son style décalé, elle confie: « Dans mon travail, j’essaye d’être drôle en premier. Je crois que j’essaye de créer des personnages attachants, mignons, qui vivent des situations absurdes, assez débiles. »

Son inspiration ? L’héritage des BD tout public comme Astérix, qui parlent aux petits comme aux grands. Face à ses concurrentes Catherine Meurisse et Alison Bechdel, Anouk Ricard s’est imposée avec sa griffe unique, prouvant que l’humour et l’ironie ont encore de beaux jours devant eux dans le monde de la bande dessinée.

Alexandre Martin

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