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Actualités : SOS, culture en faillite

Nakouty Luyet | | Arts Visuels

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La culture définit les normes de connaissances, de savoir-faire, de coutumes, de traditions propres à un groupe d’être humain dans la société par rapport à une civilisation donnée. Sa transmission se fait de génération en génération et celle-ci assure sa pérennité. Les anciens transmettent des valeurs, des rites religieux qui conditionne le comportement de l’individu et marque sa différence identitaire à l’égard d’autres groupes. Chaque culture possède un certain patrimoine marqué par des symboles, des créations et un ensemble de biens naturels.

Depuis que le monde se transforme en village planétaire, les acquis ancestraux se mêlent aux ballets « modernes » ou s’orientent de plus en plus vers la conservation identitaire occidentale dans une internalisation qui promeut soit-disant la diversité culturelle. Les manières ont radicalement changées. On ne mange plus avec les doigts, les couteaux fourchettes sont mains aux des Africains, les mongoliens vivent de plus en plus dans des maisons «made in USA», fini les igloos.

Les fameux « cubes Maggi » (bouillon) considéré comme des recettes de grand-mère africaine avaient longtemps remplacé la potasse et les épices de cette dernière. Aucun petit plat en Afrique aujourd’hui ne se fait sans ces petits cubes. « Grand merci » à Nestlé pour cette « culture de consommation et consommations culturelles ». Au sommet de la liste on trouve Coca Cola et Pepsi, les villages les plus reculés sont généreusement approvisionné.

Si nos manières de manger ont changé, nos conflits aussi. Les conflits à caractères ethniques, linguistique et religieux se multiplient. Les armes ne sont plus les mêmes, les flèches sont remplacées par les bombes occidentales. Les traumatismes induits du fait de la colonisation ont poussé au refus de l’impérialisme, mais aujourd’hui attire le modèle occidental. Les guerres ne respecte plus le code de moralité, femmes et enfants font parti des victimes ce n’est plus une affaire d’hommes !

Il arrive que dans cette croissance à double vitesse de la globalisation, on trouve quelques cultures qui font encore de la résistance. Les chinois conservent leurs baguettes à table, par exemple.

Il appartient aux sociétés de définir les conditions dans lesquelles elles veulent aménager leurs interactions en faisant de leurs différences un enrichissement et non une cause de conflits. C’est à travers de nouvelles instances de délibérations sur ces enjeux «extra-nationaux» qu’on pourra redéfinir constamment ces conditions.
Il ne faudrait pas que la mondialisation culturelle se fasse au détriment de la mondialisation interculturelle.

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