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Guinness World Record : Zeinab Bancé échoue à son premier essai

Issa Kone | | Arts Culinaires
Zeinab Bance

Et si l’échec n’était qu’une recette inachevée ? En Côte d’Ivoire, une cheffe hors norme relève un défi titanesque : conquérir le Guinness World Record du plus long marathon culinaire. Après un premier essai avorté, elle remet le tablier le 27 mars prochain.

Le 17 décembre 2024, Zeinab Bancé écrit une page dans les annales gastronomiques ivoiriennes. Pendant six jours, la cuisinière transforme son piano de cuisine en champ de bataille : 15 000 plats préparés, 131 heures de labeur ininterrompu. Un exploit physique et mental qui pulvérise le record de l’Américain Allan Fisher (119h57). « C’était une expérience inoubliable, un moment de communion intense avec le peuple ivoirien », souffle-t-elle, encore émue.

Mais l’histoire prend un goût amer le 5 février 2025. Le verdict de Guinness World Records tombe : seules 72 heures de vidéo sont validées. Problème technique. La règle est pourtant claire : « La candidate et l’horloge doivent être filmées sans interruption ». Un détail ? Plutôt un coup de couteau pour celle qui avait tout sacrifié. « Fut grande ma surprise », lâche-t-elle, décrivant une déception « à la mesure de l’engagement fourni ».

Marathon 2.0 : la revanche d’une nation
Zeinab Bancé ne pleure pas ses sauces renversées. « Je suis déçu, mais pas découragé. Nous avons appris, et nous reviendrons plus forts », assène-t-elle, le regard braisé de détermination. Le 27 mars, elle rallumera les fourneaux pour un nouveau round, entourée cette fois d’une équipe technique « infaillible ». Objectif : verrouiller chaque seconde de captation, chaque cliché d’horloge.

Derrière cette quête personnelle, c’est tout un pays qui retient son souffle. « Le découragement n’est pas ivoirien », clame-t-elle en souriant, transformant l’adversité en carburant. Son secret ? Une alchimie rare entre ténacité et humilité. « Nous avons fait vibrer le cœur des Ivoiriens, et nous allons prouver que nous pouvons aller encore plus loin. »

À Abidjan comme partout en Côte d’Ivoire, on compte les jours. Le 27 mars, les chronomètres tourneront, les caméras scruteront, les casseroles chanteront. Zeinab Bancé, elle, prépare déjà son plus beau festin : celui de la revanche.

Issa Koné

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