Pachard SANOGO : Traces et empreintes

Si pour cet artiste Peintre-Chercheur, la peinture demeure une philosophie esthétique qui définit son intérieur, la face révélée de sa vie, la beauté analytique de son séjour terrestre, alors SANOGO PACHARD l’atteste ci bien dans cette transmission de la mémoire intitulée : Traces et empreintes.
Cette simple dextérité qui se déploie à travers l’âme de ce monstre de l’art contemporain, au contact des frontières du visible et de l’immatérialité, interroge dans cette dimension de notre existence comme témoins de notre propre parcours, tout en hissant au sommet de cet héritage, cette cosmogénèse qui nous interpelle tout le temps à l’extrême de cette belle temporalité excitante, éclatante en abondance.
Pour PACHARD, cette écriture picturale conserve symboliquement une richesse en diversité. Celle-ci établie un rapport conforme comme une dimension singulière qui livre purement sous l’angle esthétique l’essence cachée de l’âme des humanités.
Sublime dans sa splendeur, l’œuvre éloquente de cette coqueluche des années 2003, traverse son époque en entretenant un lien très fort avec les notions du sublime ; se mariant avec les vêtus de l’espace où seules se déploient les vérités essentielles de cet univers cosmique du vide.
Les valeurs propres à notre « moi » spirituel, renvoient aux divers mystères, aux yeux du caché, de l’irréel, au monde intelligible, à l’univers des sens et des signes, à la parole et aux divinités ancestrales. La recherche picturale que mène ce jeune artiste-chercheur interroge et dévoile avec suprématie une problématique axée profondément sur les principes et les connaissances mystiques de l’existence.
En cet éloge, les signes graphiques, chromatiques loin d’être un atermoiement, contribuent éternellement cette clef de voûte qui consciemment donne naissance à une parole, à une écriture, à cette parole naissante tissée : une parole vivante et symbolique.
Pour PACHARD, cet adepte des pigments naturels ; quand l’esprit s’éloigne des émotions, d’une part, cela peut permettre au corps de se laisser endormi par la fuite de l’inspiration et d’autre une porte d’ouverture à ciel ouvert pour tout déclic guidé vers l’inspiration comblée.
« Par mon pinceau, je veux saisir le premier sentiment, le sentiment primaire, l’instinct primitif. Par mon pinceau, je trempe celui-ci dans les rites de la Dama et du Sigui, et explore la cosmogonie Dogon, voire même jusqu’au fin fond de la Sibérie chez les Tartares en étalant sa verve sur les rives vierges de l’héritage de l’homme noir. »
Cette beauté de la gestuelle instantanée, qui, dans son animation vogue subtilement entre âme, puissance, sensorialité et sensibilité ou encore entre environnement, nature et perception par le biais d’une peinture contemporaine qui réconcilie tous les hommes de ce monde : l’homme universel avec son propre héritage. Un champ d’investigation dont les frontières s’ouvre artistiquement, culturellement sur la parole dite langage des signes, ainsi qu’aux fluctuations graphiques sous l’influence insaisissable et pulsionnelle de notre corporéité, telle que semble définir l’esthétisation de l’esprit, une cohabitation du spirituel dans l’art.
Récemment, faisant parti des nominés issus de la diaspora, à la première édition des « Awards de la Voix d’Afrique : Transmigration et Créativité 2016 en Norvège, dénommé « Grand Prix Espoir MATHİLDE MOREAU », ce bélier d’or des pinceaux d’Afrique vit et travaille entre la capitale Ivoirienne « Babi », la France et la Belgique.
Désiré AMANİ