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Côte d’Ivoire : Assalé Tiémoko interpelle sur les revirements et la mémoire des morts de 2020

Firmin Koto | | Politique
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À l’approche des élections législatives, le débat politique ivoirien se ravive autour des questions de cohérence, de responsabilité morale et de mémoire nationale. Dans une sortie largement relayée sous le hashtag #ParlonsFranc, le député et journaliste Assalé Tiémoko a vivement interpellé l’opinion publique au sujet du parcours politique de certains acteurs impliqués dans la crise liée au troisième mandat présidentiel de 2020.

Au cœur de sa critique : le cas d’un responsable politique aujourd’hui revenu dans les rangs du RHDP, après avoir, selon lui, appelé les Ivoiriens à s’opposer « par tous les moyens » au troisième mandat du président Alassane Ouattara. Une mobilisation qui avait débouché sur de violentes tensions et fait, d’après plusieurs sources, des dizaines de morts, estimées à près de 87 victimes.

Des paroles lourdes de conséquences

Pour Assalé Tiémoko, le débat ne porte pas uniquement sur un changement d’orientation politique, mais sur les conséquences humaines irréversibles de certains discours tenus dans un contexte déjà explosif.
« Il dit aujourd’hui qu’il s’est trompé. Mais les morts, eux, ne se sont pas trompés. Ils ne reviendront pas », martèle-t-il, soulignant la gravité des appels à la confrontation lorsqu’ils émanent de leaders politiques.

Cette prise de position pose une question centrale : peut-on appeler à la désobéissance ou à l’affrontement, puis revenir tranquillement dans le camp du pouvoir sans rendre de comptes politiques ou moraux ?

Jacqueville face à son choix

La polémique prend une dimension locale avec la candidature annoncée de l’intéressé aux élections législatives à Jacqueville. Assalé Tiémoko s’interroge alors sur la capacité des populations à exercer une mémoire politique au moment du vote.

Selon lui, demander à l’actuel député de se retirer pour devenir suppléant d’un ministre, tout en imposant une nouvelle candidature issue du pouvoir, pose également la question de la gestion des ambitions et du respect du choix populaire.

Valeurs démocratiques et crédibilité politique

Dans sa comparaison avec d’autres démocraties, notamment la France, Assalé Tiémoko évoque la notion de crédibilité politique. Il estime qu’un tel revirement, après des propos aussi radicaux, aurait durablement disqualifié un acteur politique auprès de l’opinion publique.

Pour lui, le véritable danger réside dans la banalisation des contre-valeurs : l’absence de responsabilité, l’oubli des victimes et l’usage des moyens financiers de l’État pour reconquérir une légitimité électorale.

Un appel à la conscience citoyenne

Au-delà de la personne visée, cette sortie soulève un débat plus large sur la démocratie ivoirienne :

  • la responsabilité des leaders dans les périodes de tension,
  • le devoir de mémoire envers les victimes de crises politiques,
  • et le rôle du citoyen face à l’argent, au pouvoir et aux discours de circonstance.

À Jacqueville comme ailleurs, le message est clair : le vote ne doit pas être un acte amnésique, mais un choix éclairé, fondé sur les actes, les paroles passées et les valeurs que l’on souhaite promouvoir pour l’avenir du pays.

Firmin Koto

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