Blanchiment d’argent : La Côte d’Ivoire sous le radar du GAFI

Le 25 octobre 2024, lors de la réunion plénière du Groupe d’action financière (GAFI) à Paris, la Côte d’Ivoire a rejoint la « liste grise » aux côtés de pays comme l’Algérie, l’Angola et le Liban.
Cette liste regroupe les États nécessitant une vigilance accrue dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cette décision vise à encourager la Côte d’Ivoire à renforcer ses dispositifs financiers et à combler les faiblesses détectées dans son système de contrôle.
Des recommandations pour un renforcement structurel
Elisa de Anda Madrazo, nouvelle présidente du GAFI, a précisé que cette mesure n’est pas punitive, mais qu’elle représente un accompagnement pour les pays concernés. Elle souligne l’importance de cette coopération, affirmant que chaque pays inscrit collabore activement avec des organisations internationales pour élaborer des plans d’action.
Malgré les défis particuliers rencontrés, notamment au Liban, l’inscription sur cette liste permet de renforcer les capacités de surveillance sans bloquer les aides humanitaires.
Lors de la réunion, il a également été annoncé que le Sénégal a été retiré de la liste grise en reconnaissance des avancées significatives dans ses actions contre le blanchiment d’argent. Cette progression s’appuie sur une évaluation récente du GAFI, montrant une amélioration notable dans les enquêtes et la poursuite de cas liés à la corruption.
Rappelons qu’aucun pays n’a été ajouté à la liste noire du GAFI. Une liste réservée aux États présentant des risques élevés et refusant de coopérer, comme l’Iran, la Corée du Nord et la Birmanie.
Issa Koné
Mots-clefs : Blanchiment d’argent, GAFI