ABRAHAM ABGA, UNE BELLE EXPERIENCE AU GUYZAGN 2016
Abraham ABGA est peintre et l’un des participants Burkinabé aux GUYZAGN 2016 qui, pour la première fois, a été ouvert à des artistes étrangers. Nous avons recueilli ses propos sur cette sixième édition.
Présentez-vous pour notre magazine ?
Bonjour je m’appelle Abraham ABGA, je suis artiste plasticien, réalisateur de films d’animation. Dans l’art plastique mon domaine d’expression est la peinture.
Vous êtes en Côte d’Ivoire dans le cadre des GUYZAGN 2016. Comment se passe votre séjour sur les bords de la lagune Ébrié ?
Notre séjour se passe très bien car par ce voyage nous avons eu l occasion de nous frotter a d’autres artistes pour échanger et c’est ce qui plus important. En plus de ceux que nous avons rencontrés nous avons aussi revu certains qui étaient déjà passé au Burkina pour des échanges similaires aux GUYZAGN. Des artistes comme Augustin KASSI ou Roger YAPI. En somme nous sommes contents de notre séjour sur les bords de la lagune Ébrié.
Cette année, pour la première fois, les GUYZAGN ont été ouvert à des artistes d’autres pays et le Burkina Faso votre pays a été choisi. Quels sont vos sentiments à cet effet ?
Les GUYZAGN sont à leur sixième édition si je ne m’abuse et je trouve que c est une très bonne chose que le Burkina Faso soit invité et pour ça je remercie monsieur Thierry Dia .cette invitation nous a permis de voir comment les choses se passent dans les domaines de l’art plastique en cote d’Ivoire. C’est surtout une occasion d échange avec des acteurs du milieu artistique ivoirien. Donc mon sentiment est des plus nobles.
Est-ce votre première participation et comment jugez-vous les différentes étapes de ce prix ?
J’ai déjà eu l’occasion d’être invité des manifestations de ce genre dans certains pays mais pour les GUYZAGN en Côte d’Ivoire c’est ma première fois. Je loue cette idée de prix car c est l’occasion pour les artistes ivoiriens de se confronter et tout le monde sait que la compétition permet de pousser les artistes a dépasser leurs propres limites dans la création.etc est surtout un tremplin pour les artistes sélectionnés vue l’envergure des GUYZAGN.
Le thème de la sixième édition porte sur le cacao. Comment percevez-vous cette thématique ?
En fait je perçois l’art comme le reflet de la société. L’art et notre richesse: le cacao est une bonne thématique car le cacao apporte beaucoup à l’économie de la Côte d’Ivoire. Mais qui en profite ? Quels sont les véritables bénéficiaires de ce commerce ? Le rapport et le gros fossé qui existent entre les cultivateurs de cacao et les grosses firmes de fabrique de produits de grande consommation dérivés du cacao. Je pense que c’est ce questionnement qui se pose quant à cette thématique.
A votre avis quelle doit être la contribution des artistes dans le développement de nos pays ?
Le rôle de l’artiste dans une société est de poser une réflexion dans le but d’éveiller les consciences. C’est dans ce sens qu’il sied le mieux avec l’expression d’être le reflet de la société.
Le rôle de l’artiste dans une société est de poser une réflexion dans le but d’éveiller les consciences. C’est dans ce sens qu’il sied le mieux avec l’expression d’être le reflet de la société.
Si vous aviez des suggestions à faire aux organisateurs pour les prochaines éditions des GUYZAGN ?
Ouf ! Des suggestions j’en ai presque pas car l’organisation de toutes manifestations comporte des failles donc j’oublie ça déjà et je loue le dynamisme des organisateurs et reconnaissons que ce n’est pas aisé d’être a la fois au four et au moulin.
Un dernier mot ?
Mon dernier mot serait: vive les GUYZAGN ! Et toutes mes félicitations et du courage pour les organisateurs !
Interview réalisée par SOSSIEHI Roche