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FESTIVAL: Francofolies de La Rochelle 2008 Coups de gueule et champs libres pour Tiken Jah Fakoly

Zacharie Acafou | | 100% potins

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La 24e édition des Francofolies de La Rochelle qui s’est tenue du 11 au 16 juillet a su offrir un beau panorama à la création musicale française et francophone. Cette année encore, l’affiche a été prometteuse, avec un savant mélange entre artistes confirmés et jeunes talents, gros vendeurs et musiciens moins médiatisés…

Devenues une véritable institution depuis leur création en 1985, les Francofolies volent de record en record et ont attiré cette année, plus de 80.000 spectateurs. Parmi la pléthore d’artistes invités, la Nigériane Asa, l’historique coupe malien Amadou et Mariam et… l’incontournable reggaeman Tiken Jah Fakoly qui de par ses chants devenus mythiques et ses incessants coups de gueule a remporté -pour sure – l’applaudimètre de ce festival.

À l’allure de prophète rasta en tunique verte bariolée, dreadlocks, barbe et moustache broussailleuses, le reggaeman ivoirien s’est servi de la scène comme d’une tribune pour chanter les maux qui sans cesse ruinent son continent : l’Afrique. Entre deux morceaux, il a plaidé la cause des « Travailleurs sans papiers » sous l’ovation du public. « Cette expression sonne mal dans le pays des droits de l’homme. C’est une main-d’œuvre dont la France a besoin. Si ces gens travaillent et paient leurs impôts, la France doit tout faire pour leur donner des papiers. » a t-il tonné et la star de renchérir non sans un humour léger « Nos matières premières n’ont jamais eu besoin de visa pour voyager ».
Tiken Jah et le chanteur français Bernard Lavilliers ont même interprété un duo « Question de papiers ». Une chanson qui fustige les traques policières orchestrées contre les « clandestins en France ».

L’Artiste avait confié l’an dernier lors d’une conférence de presse vouloir maintenant dépasser les frontières de l’Afrique et être du côté des opprimés partout dans le monde. Cela n’a d’ailleurs pas tardé avec une chanson qu’il a dédiée Ingrid Betancourt, l’ex-otage franco-colombien récemment libéré.

Indécrottable polémiste, Tiken Jah dérange (un peu trop parfois) et ne fait toujours pas l’unanimité autour de lui. En artiste convaincu averti, il tient malgré tout à garder « ses convictions et sa liberté de parole » comme il se plait à le dire. Un caractère qui a surement forgé son succès depuis le début de sa carrière. Quoi qu’il en soit ou quoiqu’on dise, une autre légende du Reggae est désormais là : Tiken Jah F.A.K.O.L.Y

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