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Etats-Unis : Plusieurs artistes mettent en garde les politiciens américains contre l’usage abusif de leurs musiques lors des campagnes électorales

Arsene DOUBLE | | Société

Dans une lettre ouverte publiée mardi 28 juillet, une cinquantaine d’artistes internationaux, réunis sous la bannière de l’Artists Rights Alliance (association de défense des droits des artistes), demandent aux politiques américains d’arrêter d’utiliser leurs musiques dans leurs campagnes électorales sans leur permission.

Ils ne comptent plus tolérer l’usage, par les politiciens américains, de leurs œuvres musicales lors des campagnes électorales sans leur permission. Une cinquantaine d’artistes internationaux, dont Mick Jagger, Cyndi Lauper, Lorde, Blondie, Sia, Pearl Jam ou encore le groupe Green Day, réclament, dans une lettre ouverte, aux politiques américains « l’obligation de demander et d’obtenir l’autorisation d’utiliser de la musique dans le cadre des rassemblements de campagnes, ainsi que le droit fondamental des créateurs de décider qui peut (ou non) utiliser leur musique et sous quelles conditions.»

Demander l’autorisation des interprètes et des auteurs « est le seul moyen de protéger vos candidats d’un risque juridique, d’une polémique superflue ou d’un bourbier moral », font valoir les auteurs de la lettre adressée aux principales instances des partis démocrate et républicain.

Aux États-Unis, les responsables politiques américains peuvent obtenir des licences auprès des sociétés de droits d’auteurs (comme l’Ascap) qui les dispensent de demander la permission explicite aux chanteurs ou groupes concernés.

Le droit américain prévoit néanmoins la possibilité pour un artiste de demander que sa musique ne soit pas utilisée en faisant valoir que les responsables des campagnes laissent entendre « de manière erronée que l’artiste […] soutient le candidat », s’ils trouvent que cela ternit leur image.

« Le problème n’est pas nouveau, ou lié à un parti politique » et se pose de nouveau lors de chaque campagne électorale, rappellent les auteurs. « Être entraîné involontairement en politique de cette façon peut aller à l’encontre des valeurs personnelles d’un artiste tout en décevant ou irritant ses fans », insistent les artistes réunis sous la bannière de l’Artists Rights Alliance, association de défense des droits des artistes.

 

Arsène DOUBLE