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Burkina Faso: 600 mille personnes menacées d’insécurité alimentaire

Cyril Verb | | Société

« La production céréalière prévisionnelle de la campagne 2017-2018 est estimée à 4.552.277 tonnes. Et cette production est en baisse par rapport à la campagne précédente », rapporte le ministre de l’agriculture. Selon Jacob Ouédraogo, lorsqu’on fait une balance avec les besoins de consommation céréalière, il  ressort un déficit de 71. 677 tonnes. 620.394 personnes sont ainsi sous la menace de l’insécurité alimentaire.

Au total, dix-sept provinces sont déficitaires du fait de la baisse de la pluviométrie observée courant 2017 dans le pays. L’action dévastatrice des chenilles légionnaires et des oiseaux granivores sur les plantes a également contribué à cette baisse de la production céréalière.

Au Burkina comme dans la majeure partie des pays africains, l’agriculture dépend essentiellement de la pluviométrie. Les cultures hors saisons sont rares. Les techniques d’irrigation et autres procédés agro-pastoraux  modernes peinent à prendre racines. À côté, les agriculteurs déplorent l’absence de mécanismes de prêts en direction du secteur et de matériels adéquats.

Des mesures à moyen et long terme sont nécessaires. Et face à l’urgence qui prévaut actuellement au Burkina Faso, le gouvernement s’engage à  « accroître la résilience des ménages au stress alimentaire ». Prioritairement, les autorités envisagent le maintien et le renforcement des opérations de vente des vivres à prix subventionné dans les boutiques-témoins.

En outre, le plan de riposte à l’insécurité alimentaire doté de plus de 700 millions Fcfa pour l’année 2017 sera renouvelé afin de faire face au déficit actuel, rassure le ministre de l’agriculture. En parallèle, le gouvernement envisage « la remise de cash et l’octroi d’intrants agricoles aux ménages vulnérables ».

Une tâche titanesque. Plus de 90 % de la population burkinabè  vit en milieu rural avec l’agriculture pour activité principale.

 

Cyril Verb