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Salif Kéita en concert à Kulturhuset- Stockholm: Le pont culturel en marche entre la Suède et l’Afrique

Firmin Koto | | Musique
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Photo: Fiko

18h00. Une heure avant le concert de Salif Keïta qui a lieu à Stockholm à Kulturhuset ce 5 novembre 2015. L’ambiance dans l’enceinte de cette plus importante structure culturelle suédoise « Kulturhuset », ne présage pas d’une grande affluence. Si bien qu’une dame parvient à nous demander si le concert aura vraiment lieu sur la grande scène!.. Les écrans de programmation, quant à eux indiquent  tout de même que le concert de Salif Keïta est prévu pour 19h00 dans sur la grande scène 500 places.

 Trente minutes après, c’est la ruée totale aux trois portiques de sécurité de la grande scène! Le temps de petits attroupements et de petits moments de curiosité et d’echanges, la salle se remplie. Chacun est à sa place! La Fête à Keïta peut donc   commencer. 19h00, en chef de village moderne, avec en arrière-plan sa tribu musicale plutôt conservatrice, Salif Keïta s’installe  sur son trône.  Habillé d’un  tee-shirt  noir aux écriteaux dorés avec un chapeau melon et des lunettes noires, il se lance à la conquête de la classe moyenne suédoise. Le contexte est bien situé avec en intro un blues très mandingue. Comme pour dire que ce soir c’est l’Afrique  qui est à l’honneur.
 
Les quelques africains dans la salle peuvent donc être fiers du patriarche Africain qui élève le débat en s’affichant sur la grande scène de Kulturhuset dans un agencement limpide d’instruments africains et européens avec une technique de production occidentale sans pour autant se trahir.
 
Ça sera ainsi parti pour une heure et demi de spectacle. Le public quant à lui n’a pas boudé son plaisir. Surtout quand notre ambassadeur lâche pendant le concert que tous les jours c’est son anniversaire et qu’il fallait que le public le célèbre en ce moment à juste titre. Une occasion qui fait monter le mercure d’un cran dans la salle avec un public qui ne tient plus en place emporté par ces airs de danse en fusion, dans des chansons sucrées salées  qui subliment l’Afrique. Seul Salif Keïta en a le secret.

Salif Keïta confirme ainsi tout le bien qu’on puisse penser de lui à Stockholm avec un récital qui  vient ainsi matérialiser définitivement ce pont culturel  entre l’Afrique et la Suède.

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Firmin Koto