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Fabrice ZAADY (Designer) : « Ma passion pour la mode m’est venue depuis mon enfance, car j’ai grandi avec ma mère qui était une vraie fashion… »

Firmin Koto | | Mode
Fabrice ZAADY (Designer)

Né au centre ouest de la Côte d’Ivoire dans la ville d’Issia au milieu des années 80, Fabrice ZAADY fait de la mode sa véritable passion. Influencée par sa mère depuis sa tendre enfance, Zaady se laisse guider par le destin et pose ses valises en Belgique où il surmontera plusieurs obstacles avant de s’imposer en tant que grand designer. Ses silhouettes aériennes, fluides ou structurées constellées de motifs ultra désirables, lui confèrent une identité reconnaissable entre mille et l’établissent comme le nouvel astre de la haute couture. Votre magazine préféré 100pour100culture refait peau neuve avec ce grand designer des stars rencontré à Paris…

Peut-on savoir d’entrer ce qui a forgé votre passion pour la mode ?

Ma passion pour la mode m’est venue depuis mon enfance, car j’ai grandi avec ma mère qui était une vraie fashion. Ma famille composée majoritairement de femmes a fait naître en moi cet amour pour la mode.

Quels sentiments auraient pu animer aujourd’hui votre mère et grand-mère à l’idée de savoir que vous êtes devenu un acteur important dans la mode en Europe ?

Je dirai qu’elles auraient eu un sentiment de fierté. Il faut savoir que j’ai collaboré avec ma mère pour la collection précédente NADAUD. Ce sera la première et dernière fois. Ma mère décédera quelques mois plus tard. Cette collection Nadaud est celle qui va propulser ma carrière en Europe, les premières récompenses, les citations dans la presse spécialisée…ensuite EMOTION qui m’a value également 2 prix. C’est un bel hommage pour moi, mais je ne m’arrêterai pas de puiser ma force dans ce qu’elles m’ont enseigné. Toutes les 2 ont bien évidemment été des exemples pour moi, à leurs côtés, j’ai pu observer comment allier une vie d’entrepreneur avec sa passion créatrice.

À tel point que cela se ressent dans mes créations. J’ai cette image de la femme puissante, d’où le travail de coupe et de volume, de détails dans la sobriété. Je pense sincèrement qu’elles seraient contentent de mon parcours.

Quelles ont été les différentes étapes de votre carrière en Côte d’Ivoire avant l’Europe` ?

En Côte d’Ivoire, après mes études d’ingénieur marketing et management…J’ai été par passion chorégraphe pour le concours Bagnon Côte d’Ivoire…décorateur pour certains événements à Abidjan, puis décorateur pour les clubs de nuit prisé…aussi mon passage pour les after de miss Côte d’Ivoire.

Comment vous vous retrouvez par la suite en Belgique ?

Après Abidjan, j’ai vécu 2 ans au Maroc, puis retour sur Abidjan et ensuite la Belgique…J’avais en moi cette fibre de quitter mon pays comme beaucoup de jeunes pour un avenir différent de ce que j’avais.  Et je ne le regrette pas, aujourd’hui je suis Belge, mais je reste ivoirien à vie.

En ce moment les choses se passent-elles comme vous le souhaitiez ?

Aujourd’hui je suis content de mon parcours, les débuts n’ont pas été faciles, mais la persévérance et ma foi m’ont permises de tenir et de faire ce dont je souhaite.

C’est finalement votre collection Nadaud qui vous révèle au milieu de la grande mode un peu partout dans le monde.

À quel besoin répond le fait que vous ayez votre showroom à BRUXEL et votre atelier à PARIS ?

Il faut savoir que j’ai collaboré avec ma mère pour la collection précédente NADAUD. Ce sera la première et dernière fois. Ma mère décédera quelques mois plus tard.

Cette collection Nadaud est celle qui a propulsé ma carrière en Europe, les premières récompenses, les citations dans la presse spécialisée…ensuite EMOTION qui m’a valu également 2 prix. Nadaud est un hommage à ma mère et ma grand-mère décédées avec quelque temps d’écart.  Je ne m’arrêterai pas de puiser ma force dans ce qu’elles m’ont enseigné.

Toutes les 2 ont bien évidemment été des exemples pour moi, à leur côté, j’ai pu observer comment allier une vie d’entrepreneur avec sa passion créatrice. À tel point, que cela se ressent dans mes créations. J’ai cette image de la femme puissante, d’où le travail de coupe et de volume, de détails dans la sobriété.

Il faut savoir que depuis mon arrivée en Europe je vis depuis 10 ans dans ces 2 pays et principalement la Belgique…Ma boutique en Belgique répond tout abord au fait que je voulais dire merci à la Belgique pour ce qu’elle m’a apporté…je tenais à avoir ma première boutique à Bruxelles, puis la France où j’ai une grande partie de ma clientèle et là où je fais presque toutes mes fashions week…Ces deux pays sont importants pour moi, car je réponds aux besoins de certains clients.

Lorsque Annick LEJEUNE, Directrice Commerciale et Marketing de L’Oréal Professionnel Paris, affirme que Fabrice ZAADY chemine dans le milieu très select de la mode parisienne, avez-vous le sentiment d’avoir atteint votre objectif ?

Je ne pense pas avoir atteint aujourd’hui mon objectif, il y a encore du chemin, je suis content du parcours que j’ai fait, mais il me faut encore du chemin… Annick Lejeune est avant tout une très bonne amie à moi, je suis content de l’avoir rencontrée, car elle est d’un réel soutien pour moi dans mon évolution. Je n’ai pas encore atteint mon objectif bientôt peut-être (rires).

En plus d’habiller des célébrités de tous genres La Maison ZAADY est aussi créatrice officielle des costumes de la tournée DPENDANCE (Danse avec les stars), The Voice France, Top Model International et Top Model Europe. Où trouvez-vous toute cette énergie ?

(Rires)…en dehors de ceux cités, il y a d’autres entités, mais bon, je dis merci à Dieu pour cette grâce.

Parlez-nous de ce grand événement à venir que vous projetez bientôt sur les bords de la lagune Ébrié

Bientôt bientôt (rires…)

Que doit-on retenir de vous ?

J’aimerais ici vous dire merci pour ces lignes accordées …je suis un jeune Africain qui adore mon métier et je m’investis à fond… j’aimerais encourager tous mes jeunes frères stylistes à camper fermement sur ce en quoi ils croient, travailler dur pour atteindre ses objectifs. IL est bien d’avoir parfois des conseils, mais parfois les conseils peuvent abimer, ne pas savoir est souvent la beauté de notre travail, car cela nous fait une expérience avec les erreurs qui vont avec…. En un mot il faut croire en soi.

Firmin KOTO

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