« Le poète: démiurge mais homme! »
L’on a tendance à taxer les poètes d’hermétisme. D’autres parlent même de surhommes. Non! Le poète n’est pas toujours « L’albatros ». Il sait se reconnaître aussi dans les 980.000. C’est Maxime N’debeka qui criait en proclamant « 980.000, nous sommes » in « L’Oseille/Les Citrons ». Où était-il pour haranguer la masse, le peuple, de la sorte? Y a-t-il exhortation plus sublime que cela pour tous ceux qui se font sucer, pressurer, opprimer, voler, tuer après le fameux « Prolétaires de tout pays, unissons-nous! »? Le poète vit bel et bien avec nous. Et souffre de nos douleurs. C’est tout cela qui le pousse à l’explosion. Parfois avec tact, des fois avec des « Coups de pilon ». Le barde n’est pas toujours dans l’éther en train de déployer ses grandes ailes de géant. Il vit et est donc.
Soilé Cheick Amidou, Enseignant et écrivain-poète