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Livre: Bamba Alex Souleymane «Compaoré, digne héritier d’Houphouët-Boigny»

Remi Coulibaly | | Litterature, Magazine

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Journaliste-écrivain, Bamba Alex Souleymane est aussi conseiller et consultant d’hommes politiques. Il vient d’éditer son troisième ouvrage, «Blaise Compaoré, la marche vers le progrès».

«Il serait, au prime abord, intéressant de savoir ce qui vous a poussé à faire acte d’écriture sur la vie et l’œuvre du Chef du Faso, le Président Blaise Compaoré?». En réponse à cette question, Bamba Alex Souleymane déroule toute une liturgie faisant ressortir «les qualités d’homme d’Etat» du principal personnage de son livre sur l’essor d’un pays, le Burkina Faso, «dépourvu de richesses en matières premières, mais riche de sa matière grise et de sa foi à se faire une place dans le concert des nations».

En clair, «Blaise Compaoré, la marche vers le progrès» est une photographie, en 171 pages, dont une vingtaine illustrée de la société burkinabée en mouvement, dans toutes ses composantes. «Une marche vers le progrès, un mouvement pendulaire d’un pays ami et frère qui se conçoit et se construit en fonction des besoins exprimés, mais aussi et surtout par la vision impulsée par un homme et partagée par un peuple». C’est un instantané de la vie de ce pays, plus qu’une biographie. Fort documenté, le livre prend racine au début des années 1990, c’est-à-dire, après le fameux discours de La Baule, qui marque, d’une certaine manière, le printemps démocratique africain. Et donc, le passage pour Compaoré de l’ère militaire à celle de bâtisseur, sous la férule de feu le Président Félix Houphouët-Boigny. Au point d’affirmer que «Blaise Compaoré est l’un des dignes héritiers politiques du Sage de l’Afrique». Le livre est, à l’en croire, plus qu’un hommage, un acte de reconnaissance à cet homme d’État «pour son effort inlassable dans la résolution des crises en Afrique, et plus particulièrement, de la crise ivoirienne de 2002 à 2011». À juste titre, il interpelle l’UNESCO pour qu’elle attribue le Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix au Président burkinabé. Car, insiste-t-il, «il a tout donné pour la paix en Côte d’Ivoire». Et de confier, un brin laudatif : “Au-delà du Prix Houphouët-Boigny, Compaoré mérite le Prix Nobel”. Et de justifier son propos par le fait qu’il est de toutes médiations interafricaines de paix, en Guinée, au Togo, au Niger, au Nigeria, au Libéria, en Sierra Leone. Cette posture, l’auteur en trouve le fondement philosophique, ontologique même, dans un pan d’un discours de la campagne présidentielle de 2011 «son” héros : «Sur le plan extérieur, nous avons la claire conscience de l’extraordinaire interdépendance des destins des peuples du monde. Nous continuerons par l’action gouvernementale et diplomatique à manifester, partout et toujours, notre volonté de paix et bon voisinage par la mobilisation de nos énergies pour l’intégration».

Bien plus, Bamba Alex, à travers son ouvrage fort illustré, présente le “Beau Blaise” sous toutes ses coutures. Côtés officiel et protocolaire, cour et jardin, insoupçonné et inédit. Il tente de montrer comment ce pourrait être perçu comme une inadéquation entre les ambitions et les potentialités a pu être portée du rêve à la réalité. Il cite donc Compaoré, en postulat, avant de démontrer, par l’exemple que “le rêve d’un grand Burkina a été possible dans la stabilité” : “Dans un pays pauvre comme le Burkina Faso, où tout est à faire et à construire, l’enjeu essentiel reste de mettre au travail la plus grande partie de la population active qui connait, aujourd’hui, le sous-emploi, le chômage et l’emploi précaire”.

Un bâtisseur
Et le journaliste-écrivain d’égrener les réalisations telles que Ouaga 2000, les autoroutes modernes, les échangeurs, les quartiers modernes édifiés, les festivals, salons et colloques de renom à Ouagadougou, etc., pour justifier que «sous l’impulsion de Compaoré, le Burkina Faso est, aujourd’hui, un pays qui compte dans le concert des nations. Il se développe au fil des ans et les Burkinabés peuvent s’enorgueillir d’avoir l’une des capitales les plus attrayantes du continent».

Quelque peu critique à l’endroit de son ami de Président, Bamba Alex n’hésite pas à reconnaitre que tout n’est pas parfait et s’indigne que, récemment, de par la faute de flagorneurs et autres courtisans, des acquis aient été dévoyés. Mais très vite, il affirme que “Blaise et son peuple se sont compris”.

Revenant sur les liens historiques de la fraternité ivoiro-burkinabée que “la longue crise militaro-politique ivoirienne 2002/11 dont d’aucuns portaient un doigt accusateur dans sa survenue sur Blaise Compaoré” n’a pu altéré, l’auteur se veut on ne peut plus clair : «Le peuple burkinabé a participé à l’essor de la Côte d’Ivoire. Il faut avoir de la reconnaissance pour le peuple burkinabé. Le temps de l’indigence, de la vindicte et de la raillerie est passé».

Profitant du dénouement de la crise post-électorale, le conseiller spécial du premier ministre Guillaume Soro regrette qu’un camp, notamment, celui de l’ex-régime au pouvoir ait «saboté» tous les dividendes de l’Accord politique de Ouagadougou (Apo), dont, à l’en croire, le corpus a été moulé par Compaoré pour que la paix revienne en Côte d’Ivoire. Pays auquel il reste attaché pour des raisons multiples dont familiales.