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SHEILA HICKS AU CENTRE POMPIDOU EN 2017

Desire Amani | | Exclusivité
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Crédit photo : space-matters.com

 

Américaine d’origine, Sheila Hicks se destinait à l’art de représenter par la forme nos états d’âme et nos angoisses par la simple voie de la couleur, à travers la peinture quand avec délicatesse, elle découvre la richesse de l’art du textile et le textile provenant du Pérou précolombien. L’artiste,  à cet instant parcourt l’Amérique du Sud et le Mexique, dans l’intérêt de s’initier aux techniques et aux procédés qu’usaient les tisserands indigènes à cette époque.

Dans l’attente d’une grande rétrospective sur sa pratique et ses œuvres qui devrait voir le jour l’année prochaine en 2017, au Centre Pompidou à Paris, la charge a été confiée à l’immense et talentueuse commissaire de l’exposition « Niki de Saint PHALLE » au Grand Palais, Camille MORINEAU.  Si la prestigieuse « Fondation De 11 Lijnen » a choisi cet acteur de l’art Madame MORINEAU Camille, cela nous réapprend cette affirmation qui dit ceci : « Le travail bien fait, profite toujours à son auteur quelque soit sa durée de vie dans l’espace/temps ». Une autre façon d’annoncer au commun des mortels que la vérité des actes comme emprunte restera d’une blancheur et s’affichera avec charisme comme un loup blanc. Cette reconnaissance à l’égard de cette sommité culturelle vient d’une part,  de sa rigueur dans le travail bien fait et d’autre part, du mobile qui l’anime à chaque battement de son cœur toutefois qu’elle pose un acte dans une action avec grand soin.

Depuis les années « 1950 » jusqu’à cette ère contemporaine, Sheila Hicks a d’autant plus travaillé le tissage et la sculpture qu’à travers toutes sortes de fibres provenant  des matières textiles et qu’elle a toujours su joindre l’expressivité cherchée à l’esthétique retrouvée de la matière. A travers les horizons, elle pose son écriture en faisant des installations dans le monde entier.

Après ces études à l’Université Yale, auprès de Joseph ALBERS, elle écrit une thèse sur les textiles pré-incas. Bénéficiaire en 1957 de la Bourse de Fulbright, Sheila Hicks s’installe en France 7 années plus tard, en 1964. Derrière cette image de l’artiste, son œuvre se situe entre l’art de la tapisserie et celui de la sculpture.

Fascinée par la texture des fibres textiles, Sheila Hicks utilise la laine, le coton et la soie dans la totalité de son œuvre.  A sa trame psychologique, l’artiste se sociabilise en ajoutant aux fils de trames parfois d’énormes mèches qui se laissent poétiquement choir dans les bras de l’espace, solennellement nourries d’une posture centrale et radicale sous la forme matérielle de pompons souvent déguisés en des tresses démesurées aux plaisirs agréablement précieux des yeux du visiteur.  Elle va plus loin en fabriquant aussi ce qu’elle nomme comme  « cordes » et qu’elle fixe sur des fonds tissés.  Ensuite, elle les laisse pendre librement le contrôle des sens dans l’espace. Généralement, Sheila Hicks assemble des écheveaux dans une autonomie de piétée qu’elle crée avec des fils, des objets à trois dimensions. Dirigeant une modeste équipe ayant pour point commun l’originalité créatrice et qui a pour mission principale, la réalisation des pièces destinées pour l’architecture d’intérieur dans le monde entier. Au cœur du quartier Latin de la capitale Française, l’artiste designer-sculpteur Sheila Hicks et son écurie en 2001, ont œuvré pour les impressionnants rideaux de Théâtre au Kiryu Cultural Center de Gumna au Japon.

Montrer à ciel ouvert dans un cadre de prestige, la richesse esthétique sous un axe multiple des sculptures textiles dites inclassables de l’artiste de renommée internationale est d’une part,  un marqueur très fort de l’émergence transdisciplinaire et d’autre part, montre la puissance du débit oratoire que prend l’image de l’art contemporain dans l’environnement mondial.

Désiré AMANI

 

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Crédit photo: fiac.com