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Diego Maradona très affaibli avant sa mort

Danielle YESSO | | Exclusivité

 

Après la mort tragique de Diego Maradona à seulement 60 ans, emporté par une crise cardiaque, le journaliste de « So Foot » Joachim Barbier était de passage dans « Quotidien » afin de résumer la vie du « dieu ». Il a décrit un homme affaibli, qui « marchait comme un petit vieux de 90 ans ».

Les Napolitains pleurent la mort de leur idole, la disparition d’un génie du football mais aussi d’un presque-Dieu infiniment proche du peuple. Diego Maradona est décédé, emporté par une crise cardiaque à seulement 60 ans, comme l’a annoncé son porte-parole le mercredi 25 novembre 2020. Le soir même, Joachim Barbier et un confrère de So Foot étaient sur le plateau de Quotidien pour tenter de résumer la carrière de Maradona en quelques minutes.

« Il incarnait le foot », décrit d’emblée Joachim Barbier, qui a eu la chance d’interviewer Diego Maradona en novembre 2018. « Il n’avait pas envie de parler à la presse mais il avait besoin d’argent », explique le journaliste qui a mis trois jours avant de le rencontrer, « ce qui est peu pour Maradona ». Il décrit alors un homme affaibli, qui faisait bien plus que son âge.

« C’est une tristesse parce que dès qu’on l’a connu jeune et qu’on voit qu’il y avait des choses physiques… Il faisait plus que son âge, il marchait comme un petit vieux de 90 ans, il avait de l’arthrite, il était sur le point d’aller se faire opérer à Cali en Colombie. Il y avait des moments où il avait des absences. On posait des questions et ça buguait pendant 10/15 secondes et il revenait« , énumère Joachim Barbier.

Pour survivre, Diego Maradona s’était raccroché au football : sa passion, encore assez intense pour l’animer. « En même temps, j’avais le sentiment que s’il continuait à être dans le football, à entraîner, c’était pour survivre. Pour ne pas mourir. C’était le seul endroit où il était vivant. Aussitôt qu’il sortait du terrain, c’était quelqu’un de très très abîmé. Le seul moment où il se réanimait, c’était quand il était sur le terrain et qu’on l’entendait dire : « Hiro de puta » ou « cabron » à ses joueurs. C’était sa façon d’être », sourit le journaliste.

Malgré les frasques de sa vie, il est aujourd’hui bien difficile de repenser à Maradona sans être submergé par une certaine tendresse. « Il avait ce quelque chose à la fois touchant et tragique« , conclut si bien Joachim Barbier.

 

Danielle YESSO