Pedro Almodovar, grand gagnant des prix Goya
Malaga, ville située au sud de l’Espagnole, a abrité, le weekend dernier, la 34e cérémonie des prix Goya, récompenses des meilleures productions du cinéma espagnol sorties en 2019. Le film « Douleur et gloire » du célèbre réalisateur espagnol Pedro Almodovar (70 ans) a raflé sept prix Goya.
L’année 2020 s’annonce déjà très bien pour le cinéaste espagnol de renom Pedro Almodovar. Son film « Douleur et gloire » s’est imposé, cette année, aux Goya. La production de Pedro Almodovar a remporté sept prix Goya, les plus hautes récompenses du cinéma espagnol, à savoir celles du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur scénario original, du meilleur acteur (Antonio Banderas), du meilleur montage, meilleure musique originale, meilleure actrice dans un second rôle ( Julieta Serrano).
« Vous nous avez rendus très heureux ce soir », a réagi, ravi, le cinéaste de 70 ans lors du gala des prix Goya à Malaga.
Antonio Banderas, qui tient le rôle principal dans ce film largement autobiographique, qui a reçu le prix du meilleur acteur, a lancé pour sa part à Almodovar : « J’ai tant appris de toi ». Et de poursuivre : « Tu m’as compris mieux que personne ». Le septuagénaire Pedro Almodovar a en effet mis Antonio Banderas à l’affiche dans huit de ses films.
« Douleur et gloire », inspiré de l’enfance et de la jeunesse d’Almodovar, est nominé pour l’Oscar du meilleur film international qui sera attribué le 9 février. Antonio Banderas est quant à lui nominé pour l’Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans ce film.
Notons que cette avalanche de récompenses scelle la réconciliation entre l’Académie espagnole du cinéma, qui remet les prix Goya, et le réalisateur fétiche de la « Movida » post-franquiste, vénéré à l’étranger pour ses films corrosifs et kitsch devenus de plus en plus sérieux au fil du temps.
Nominé neuf fois au Goya du meilleur réalisateur, Almodovar n’avait reçu ce prix qu’à deux autres reprises dans sa carrière: en 1999 pour « Tout sur ma mère » et en 2006 pour « Volver ». S’estimant injustement traité, le réalisateur avait même rompu avec l’Académie et refusé, plusieurs années durant, d’assister au gala des Goya.
Pour rappel, les Prix Goya ou Goyas sont l’équivalent des César français et des Oscars américains.
Arsène DOUBLE