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Festival de Cannes 2008 Le cinéma africain peine toujours à monter les marches

Zacharie Acafou | | Cinéma

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La grandissime célébration du cinéma internationale qui a eu lieu du 14 au 25 Avril à Cannes a vu comme à l’accoutumée le défilé d’une kyrielle de stars hollywoodiennes ou non venues assister ou présenter leurs films.

En effet, cette 61eme édition du cinéma internationale qui avait pour président d’honneur l’acteur américain Sean Penn a reçu une orientation on ne peu plus singulière du fait de la participation de plusieurs films à caractères humanitaires ou politiquement engagés. Guerres, massacres, actualités sociales ou misères du monde, tel était le programme de la sélection officielle. C’est d’ailleurs dans cette même veine que la palme d’or a été décernée au film-documentaire français « Entre les Murs » de Laurent Cantet. Un film dont le thème socialement évocateur a très vite séduit le jury.

Cette nouvelle donne, quoique originale et moyennement bouleversante n’a pas suffit à faire connaitre le temps d’une édition un cinéma africain en pleine léthargie. Si les films asiatiques ou sud américains ont été bien représentés sur la Croisette, c’est bien loin d’être le cas des longs-métrages africains dont l’invisibilité perpétuelle pourrait laisser parâitre l’ ostracisme grandissant des organisateurs du festival.

Pour certains aficionados du cinéma africain,le manque de moyens considérables en effet tant financières que matérielles des productions cinématographiques africaines ou la grande absence de structures organisées pourrait justifier cette invisibilité du 7eme Art africain sur le plan international .

« La meilleure manière d’être honnête, c’est d’essayer de s’émanciper des effets de mode. Nous devons faire tout le contraire de l’académie des Oscars, dont les palmarès relèvent d’un art consommé de la manipulation, d’un très bon marketing. » a déclaré Sean Penn à propos de son rôle de président du jury. Une émancipation qui ne saurait hélas justifier l’absence de films africains à ce festival et qui remet encore à plus loin, les espoirs d’émergence d’un cinéma disparu à l’orée des années 80.