César 2018 : Le réalisateur Algérien Lotfi Achour se laissera-t-il manger « La laine sur le dos » ?
Le dernier film en date du cinéaste Lotfi Achour est nominé au César 2018. « La laine sur le dos » concoure pour le meilleur court métrage de l’année. Le réalisateur raconte l’histoire d’un papi, confronté à l’éternel ami des usagers de la route : le racket des agents des forces de l’ordre.
Le grand-père est accompagné de son petit fils. Ils sont à bord d’un pick-up. À l’arrière, les deux passagers transportent des moutons à vendre. C’est la veille de l’Aïd, la fête du mouton. Alors qu’ils parcourent le désert pour se rendre au marché, ils sont sommés de marquer un arrêt à un corridor. Les policiers inspectent le véhicule. L’un d’eux constate que les phares ne fonctionnent pas. Les forces de l’ordre réclament un pot-de-vin pour étancher leur soif dans ce désert chaud. En retour, ils sont prêts à passer sur la loi qui interdit normalement la circulation de véhicules avec de telles défaillances.
La corruption policière est partout. Nous sommes en Algérie. La situation est bien familière dans la zone maghrébine. En situation irrégulière, bien de personnes sont contraintes de jouer les agneaux devant la police qui eux les voient juste comme des pigeons. Sur la version arabe de l’affiche annonçant le film, l’on peut lire « Alouch». Un terme qui désigne à la fois l’agneau et le pigeon.
Le film est d’une simplicité remarquable. Lotfi Achour porte les caractéristiques d’un agneau. Dans la compétition, il compte bien se défendre comme un loup pour retourner sur les terres algériennes avec son César.
Saxum