Suivez Nous

Stockholm au cœur de l’art africain

Firmin Koto | | Arts Visuels

Après l’été 2006 ponctué par une vague d’opérations culturelles tous azimuts, Stockholm la capitale suédoise avant le début de l’hiver est rentrée en véritable contact avec l´art africain sous toutes ses formes. Et cela à travers « Africa Remix », la plus grande exposition mondiale de l’art contemporain africain, Cinemafrica et African festival qui est un festival de musique organisé par Selam.

Africa Remix

Après l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France, l’Afrique du Sud et le Japon, Africa Remix, cette importante exhibition de l’art africain contemporain a lieu en Suède à Stockholm du 14 octobre au 14 janvier 2007. Même si l’Etat suédois n’avait pas manifesté un engouement certain pour la tenue de Africa Remix en Suède, il est clair au vue de l´affluence vers le Moderna Museet (au centre ville de Stockholm ou s’est déroulé l’exposition) que l’art contemporain africain demeure aujourd’hui une curiosité dans toute l’Europe. Au total 86 artistes africains ou d´origine africaine ont investi les cimaises du Moderna Museet. Durant trois mois ces différents artistes à travers environ 200 oeuvres ont eu la lourde tache de dresser un état de la création africaine dans ses développements les plus récents. A travers peintures, dessins, sculptures, assemblages, installations, photographies, vidéos et designs, ces artistes ont rendu compte de la richesse de la création contemporaine du Maghreb à l’Afrique du Sud en passant par l’Afrique Subsaharienne. selon les objectifs de Africa Remix cette exposition devrait permettre aux uns et autres de changer de regard sur le mythe de l’Afrique. Mais en même temps, Africa Remix ne constitue pas seulement le récapitulatif de la discussion sur l’art africain. Aussi veut-elle s’abstenir de toute idéologie et mettre en évidence la motivation profonde de la création africaine. c’est pourquoi toutes les questions qui se posent généralement à savoir « qu’est ces que l’art contemporain africain
que peut-on en dire et en faire ? » ; « après tant d’expériences faites en Europe, répond-elle aux conceptions occidentales »… Toutes ces questions semblent avoir jeté les bases d’une réflexion plus assidue, au fil du temps. Et c’etait à travers cette exposition qui est agrémentée par des plates-formes que sont les conférences, rencontres et séminaires pour mieux comprendre l’art africain. Au nombre de tous ces artistes africains deux artistes ivoiriens étaient en bonne place. Ce sont le peintre Frederic Bruly Bouabré et le photagraphe Ananias Dago. En plus de son aspect plastique l’exposition Africa Remix était, dans ses couloirs, souvent colorée par des animations musicales.

Selam African Festival

Depuis 7 ans, la structure SELAM s’est montrée incontournable dans la vulgarisation de la musique africaine à la grande satisfaction du peuple suédois qui se reconnaît désormais en cette musique et qui voit en cette initiative une ouverture sur des musiques « exotiques ». En début d’hiver, après le Stokhom Culture Festival qui avait d’une manière positive animée l’été 2006, Selam a récidivé avec Selam African Festival du 31 octobre au 4 décembre à Stockholm avec une brochette d’artistes africain de renom. Parmi, eux la doyenne Cesaria Evora la première dame de la musique du monde, bien habituée du public Suédois. C’est elle qui a ouvert le bal de ce festival le 31 octobre à stokholm konserthus. Ont Suivit après Afel Bocoum et Alkibar, Ba Sissoko et le Chapeaux de Guinée, Sara Tavares, Tony Allen, Adé Bantu, Zjansiyoum Henok et K’naan respectivement les 2, 3 et 4 novembre a Södra Teatern. Cette volonté de l’ouverture de la musique traditionelle et urbaine d’afrique et des peuples africain est l’œuvre d’un certains nombres de structures suédoises comme Södra Teatern, Konserthuset, Nalen et bien d’autres qui croients aussi intéressant d’ouvrir la Suède à toutes ces diversités en emboîtant le pas à Selam qui offre très souvent des plateaux de grande envergure aux quels ont déjà participé des grands noms de la musique du monde. Mais pour l’heure, il faut le dire, Stokholm vibre au rythme de la culture africaine.

Cinémafrica film festival

On peut le dire que c’est l’unique panorama du cinéma africain à Stockholm. CinemAfrica Film Festival a eu lieu du 18 au 25 octobre et a célébré ses dix années d’existence. Quoi qu’œuvrant dans le bénévolat le plus absolu (non-rémunération de ses membres), CinemAfrica a su imposer le cinéma africain sur le grand écran suédois. Pour preuve, en ouverture du festival 2006 à la salle zita le 18 octobre dernier, le film « Drum » du sud africain Zola Maseko, Etallon du Yenenga à Ouagadougou (Burkina Faso) a du être présenté deux fois pour permettre de satisfaire la demande des cinéphiles suédois. Et Zola maseko d’être fier que son film connaisse un grand engouement en suède comme il l’a si bien signifié en personne avant les projections du film qui ont occasionnées tant d’attention mais aussi tant de larmes pour cette histoire pathétique et tres originale. l’aspect festif de cette édition a été la célébration des 10 ans de CinemAfrica le 20 octobre au café Umbra à Hornsgatan. Et un gala dînatoire avec un spectacle de l’artiste Jaqee, une suedoise née en Ouganda, qui n’était pas du tout une mauvaise idée. Le programme des films a été tres alléchant. Avec de très grands films africains. Parmi eux, des films qui ont connu de grand succès lors du dernier Fespaco dont « la nuit de la verité », « safi », « la petite mère », « Ouaga saga », et bien d’autres. Ce sont au total 29 films et documentaires qui sont en attraction du 18 au 25 octobre dans les salles de Zita et au Moderna Museet.