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Portrait le Magnific : « Tout n’a pas été rose pour moi… »

Didier Kore | | Arts Visuels

Né à Abidjan et ayant passé le clair de son enfance à Man, Bah Jacques Silvère, ou le Magnific est en passe d’écrire les plus belle note de l’humour en terre d’éburnie. Humoriste éclairé, celui qui a encore le président Dahico comme modèle est en ce moment de plein-pieds dans les préparatifs de son événement qui aura lieu début avril prochain. Incursion dans la vie de l’humoriste qui monte…

Son parcours

L’humoriste le Magnific pour ceux qui ne le sauraient pas a fait des études. Il a décroché un brevet d’étude supérieur en Gestion Commerciale. Il aurai pu continuer ses études mais, contre toute attente, une carrière de footballeur s’ouvrir aussi à lui. « Je n’ai pas du tout laissé les études, sauf que seulement j’avais une grand passion pour le football. Après le BTS, je jouais au foot, au Stade d’Abidjan. Bien avant cela, j’étais en division 3, avec le Cosmos de Koumassi. Peu après, je me suis blessé au genou, ce qui a fait que tout s’est compliqué. J’ai même été vigile. Dans toutes les situations que je viens d’énumérer, sachez que j’ai toujours privilégié la joie et l’humour. Dans les cars, à l’OISU, même étant vigile, c’est moi qui mettais l’ambiance parmi mes amis. Au fil du temps, mes proches m’ont demandé d’essayer d’exploiter ce don là afin d’en faire un véritable boulot. Mais moi, je voulais faire de la musique, surtout le zouglou », explique t-il le sourire narquois. 

Rien ne semble plus désormais le distraire à l’idée de parler du sésame qu’il a en poche et d’un éventuel retour sur les bancs. Pour lui, l’on n’a pas trop besoin « de mettre tous ses diplômes en exergue dans notre domaine, c’est plutôt le palmarès de l’humour qui est le plus important pour le moment », insiste l’humoriste qui revient d’une tournée qui l’a conduit jusqu’au Canada. « En tournée au Canada, on était obligé de nous vêtir avec toutes nos valises », plaisante t’il. 

Bonjour 2010, le déclic de sa carrière
 
Abonné aux baptêmes, mariages et autres manifestations comme tout jeune artiste de la commune cher au maire Abi Raoul, la véritable aventure pour ce jeune homme qui a grandi aux côtés de ses grands-parents se dessine au cours de « Bonjour 2010 », une émission produite et réalisée par la télé publique. « C’est surtout Bonjour 2010  qui m’a véritablement marqué et révélé au grand public. Je faisais déjà l’humour, on me connaissait dans les mariages et autres baptêmes, mais on ne me connaissait pas au niveau mondial et Africain. Après cela, il y a mon premier One man show au Palais de la Culture le 3 mars 2012. On a ensuite récidivé l’année suivante, le 4 mars 2013, en tout cas, c’était vraiment bien. Tous les zouglous men de Côte d’Ivoire ont été mis en contribution cette année là ».
  
 Jusqu’à ce jour, l’équation demeure toujours ardu quant il s’agit pour lui de faire un choix entre l’humour et la chanson. A l’en croire, ces deux disciplines lui permettent aisément de faire passer ses messages.

Ses modèles

« Dans l’humour, je dirai que ce sont tous mes devanciers qui m’ont inspiré, mais particulièrement j’ai beaucoup aimé Adama Dahico. Ce monsieur a ouvert l’humour sur l’extérieur. C’est un monsieur qui se retrouvait pratiquement seul à animer les galas où il y avait des personnalités. Surtout qu’avant, l’on faisait l’humour, mais de manière locale, ce qui a fait que les gens ne se retrouvaient pas. C’est encore lui qui m’a poussé à faire sortir un livre d’humour nommé le best off de Magnific 2012. Dans la chanson et plus particulièrement dans le zouglou, c’est Yodé et Siro que je préfère. J’imitais aussi les chansons de Gadji Céli », explique t’il la main sur le cœur. 

Son challenge

Des moments de doute, de pleure, de solitude, de vouloir tout abandonné…le Magnific les a connu. Passé ces moments sombres de sa vie, un autre challenge l’attend le dimanche 6 avril prochain, au Palais de la Culture d’Abidjan. Un rendez-vous qu’il attend honorer de fort belle manière…

Didier Koré