LORIKO TAKI (Grand Prix Charles Bieth) Une palette gaie, des oeuvres aux couleurs éclatantes
Consacré Grand Prix Charles Bieth, en 2006, à la troisième édition de la Biennale Internationale des Arts Naïfs d’Abidjan (BINA), l’artiste compte parmi l’élite des arts naïfs en Côte d’Ivoire.
Aujourd’hui, c’est avec beaucoup de fierté qu’il s’affiche comme un peintre naïf.
D’ailleurs, les professionnels du secteur s’accordent sur ses qualités et reconnaissant en lui le chef de file de la nouvelle génération montante en ce qui concerne les Arts Naïfs en Côte d’Ivoire.
Comme l’exige souvent le milieu de l’art où l’artiste se donne un pseudonyme, Kouadio Taki Laurent opte pour Loriko Taki. Faut-il, le rappeler, notre artiste peintre naïf est le frère aîné du célèbre DJ Ivoirien, DJ Jacob.
Sa rencontre avec la peinture débute en 1993. À cette époque, Loriko croit avoir trouvé son chemin à travers les styles abstrait et sémi-abstrait.
De l’avis de ses proches qui jetaient un regard sur son travail, les premières peintures de Loriko étaient dominées par beaucoup de zones d’ombres.
Quelques années plutard, influencé par l’architecture mannoise, le paysage et les cases rondes, représentés dans les toiles du peintre Mohamed Bérété, l’artiste va changer de style. Et cela, dans le dessein d’apporter plus de gaieté et de rayonnement dans ses toiles.
Pour ce faire, il opte pour l’art naïf. En bon apprenant, il rejoint le Centre de Découverte Artistique Africain (C.E.D.A.A.F) dirigé par le célèbre peintre naïf Diarra Idrissa.
Dans ce centre, il aura pour encadreur un autre tenant de l’art naïf, Abdoulaye Cissé, aujourd’hui disparu.
La peinture de Loriko présente une palette gaie, en d’autres termes des couleurs éclatantes. Et cela, que ce soit avec la peinture à huile ou avec l’acrylique. Ses œuvres sont ainsi marquées par une innocence et une sincérité du regard. Bien que ses toiles refusent de se conformer à une autre théorie artistique -que celle de l’art naïf- et ne se réclament d’aucune influence, il se constitue son propre langage.
La technique de Loriko cache des conventions techniques et optiques très élaborées, une stylisation, et une volonté de structuration et d’harmonie visuelle.
En somme ses œuvres sont imprégnées d’un pouvoir signifiant, plus direct sollicitant une thématique autour des scènes de la vie courante, de marchés, des foules et des natures mortes.
La quarantaine entamée, Loriko a acquis une solide formation et une grande expérience à travers de nombreuses rencontres artistiques en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, en France et à travers le monde. Il est présentement le secrétaire général adjoint de l’Association Ivoirienne des Arts Naïfs (A.S.I.A.N). Modeste, Loriko Taki se veut un artiste de son temps.