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« I was here, I saw here », une exposition qui interroge sur la place des africains dans l’histoire du monde

Irene COULIBALY | | Arts Visuels

Cette exposition présente six photographes originaires d’Afrique et s’inscrit dans le cadre du festival ‘’les vagamondes’’. Ces photographes qui viennent du Mali, du Sénégal, du Mozambique et de la Côte d’Ivoire seront exposés jusqu’au 23 février à la galerie La Filature à Mulhouse.

Il s’agit d’Eva Diallo, une jeune photographe suisso-sénégalaise née en 1996. Son travail est tourné vers l’actualité principalement la migration de l’Afrique vers l’Europe. Elle s’inspire de son histoire personnelle pour parler du voyage, de la traversée des continents de ses proches à la manière d’un journal de bord.

Omar Victor Diop quant à lui allie photographie, stylisme et scénographie pour retranscrire l’histoire, la modernité des sociétés africaines et leurs styles de vie. Avec sa collection Liberty, il revisite la mémoire collective de la protestation noire qui s’étend sur plusieurs siècles et couvrant plusieurs continents. Omar est né en 1980 à Dakar.

Le photographe ivoirien Fototala King Massassy interroge sur comment se connaitre, s’aimer et s’assumer avec fierté quand on baigne dans un océan de termes tels que tiers monde, pas en voie de développement, pays émergent ? Pour lui, l’Afrique doit prendre le large et cesser de regarder le monde à travers ses lunettes de victime inconsolable et d’être vue comme un navire à la dérive. C’est ce qu’il décrit à travers sa série Anarchie Productive. Le photographe né en 1971 veut montrer combien l’Afrique est dynamique, inventive, fertile et faire connaitre ce continent qui s’arme d’ingéniosité pour vivre.

Pour Ange-Frédéric Koffi également ivoirien né à Korhogo, la compréhension des métaphores qui font et qui ont fait l’Afrique sont l’essence de son travail. Il tente d’être un vecteur d’art et de beauté, par son questionnement sur le mouvement, le voyage et l’errance. Il veut inculquer une nouvelle vision du peuple africain et non de la civilisation dite africaine.

Le mozambicain Mauro Pinto, lui est un des photographes contemporains les plus reconnus de son pays. Avec sa série C’est pas facile, traite de la société Bwa, divisé en trois castes : paysans, forgerons et griots. Il s’incarne par des masques de feuilles qui recouvrent la totalité du corps des porteurs.

Enfin, un autre ivoirien né en France en 1978 dont le travail porte sur le langage de l’architecture comme témoin de mémoire et des changements sociaux. Il explore des territoires et revisite l’histoire et sa série Abidjan, s’intéresse justement aux transformations de son espace urbain de la colonisation française à nos jours. Il s’agit de François-Xavier Gbé.

 

Irène COULIBALY