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Côte d’Ivoire : Quand « l’attiéké » devient une identité culturelle

Djibo B. AMADOU | | Arts Culinaires

Jadis, l’attiéké était un mets du peuple lagunaire mais aujourd’hui il est d’une renommée mondiale. A travers l’attiéké c’est l’art culinaire de la côte d’Ivoire qui est mis en exergue.

A l’instar de bon nombre de pays Africains, la Côte d’Ivoire est très riche de par son art culinaire, chapeauté par « l’attiéké ». Spécialité culinaire de certains peuples lagunaires (Ebrié, Adjoukrou, Alladian…) du Sud de la Côte d’Ivoire, l’attiéké est un mets fait à base du manioc déshydraté. Il est difficile de visiter les bords de la lagune Ebrié sans déguster « le couscous ivoirien ».

Plusieurs variétés visitent l’assiette des ivoiriens : l’abgodjaman, c’est un attiéké qui se différencie des autres par la taille de ses grains (gros), il est fait avec la qualité supérieure de manioc ; l’attiéké petit grain, c’est le standard de l’attiéké disponible sur les marchés et l’attiéké de garba composé de très petits grains entremêlés, il est fait de la pâte de manioc fermenté et destiné à faire du « placali ».

En côte d’Ivoire, l’attiéké se consomme généralement avec de la viande ou du poisson accompagné de tomate et d’oignon. Lors des banquets, il demeure l’un des plats de prédilection des invités.  Aujourd’hui, « le couscous ivoirien » s’exporte hors des frontières du pays, les pays de la CEDEAO (communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) ainsi que la France, la Belgique et la Turquie connaissent ce mets ivoirien.

Si la culture fait partie intégrante de la civilisation d’un peuple alors l’attiéké qui est l’expression du savoir-faire culinaire des ivoiriens est l’une de leurs spécificités.

 

Djibo B. AMADOU